Une opposition en carton pour le roi du béton ?

Elle s’est levée et a quitté la séance du conseil municipal.

Plutôt que d’accorder une interview à Var-Matin ou même à BFM Toulon Var, c’est de cette façon que Chantal PORTUESE a choisi de dénoncer symboliquement l’agression dont elle a été victime le 1er octobre dernier à Giens.

En début de séance, elle a voulu s’expliquer devant ses collègues sur les raisons de son futur départ, mais ses premiers mots, sans doute maladroitement prononcés pendant l’appel des élus, ont vite été étouffés par la voix de basse du maire ; celui-ci prétextant le respect de l’ordre du jour pour pouvoir la contraindre une nouvelle fois au silence, cette fois-ci par l’autorité de sa fonction plutôt que par la force de ses mains d’homme.

Quelques minutes auparavant (peut-être un peu trop tardivement ?), elle avait informé certains de ses collègues de l’opposition de son intention ; ces derniers l’ayant alors garantie de leur soutien. Tout comme ils l’avaient également assurée de leur solidarité lors de sa précédente intervention en conseil municipal sur les « connards » qui, rappelez-vous, lui avaient valu les foudres de notre petit monarque colérique et l’empoignade virile (ou amicale selon les points de vue) qui s’en suivit.

C’est probablement d'ailleurs ce qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille puisque ce jour-là, du conseil Municipal, elle est partie seule, Chantal….

Sans un mot, sans un signe, sans même un geste ; chacun préférant se regarder en chien de faïence en jouant « le coup d’après » afin d'éviter ainsi une fort prévisible volée de bois vert en apportant publiquement son soutien à une collègue malmenée.

Mais, est-ce bien cela faire de la politique ?

A en juger par leur attitude, on peut légitimement douter que notre futur maire soit déjà assis sur les bancs de ce conseil municipal où se côtoient actuellement bon nombre de godillots, girouettes, gamelleurs, petits-bras et autres lapins de 6 semaines...

Quant à nous, nous n’avons jamais douté un seul instant de la version de Chantal PORTUESE, pour au moins deux excellentes raisons.

Tout d’abord parce qu’avant de publier notre article, nous avions recueilli d’autres témoignages de personnes agrippées sensiblement de la même façon par notre célèbre catcheur, « l’Ange Blanc de Clotis » dont la double clé de bras, bien avant celle qu’il administra à Chantal PORTUESE, avait déjà fait sa renommée sur les rings, du temps de l’ORTF ; lui valant même des commentaires dithyrambiques de la part de Roger COUDERC, pour ceux qui s’en souviennent encore.

Ensuite, parce que même après l’avoir tourné dans tous les sens, nous ne comprenons toujours pas l’intérêt qu’aurait pu avoir cette élue à tout inventer pour faire le buzz alors qu’aucune échéance électorale locale n’est désormais prévue avant les municipales dans 3 ans et demi.

C’est pour cela également que nous n’avons pas été dupes du contre-feu médiatique immédiatement allumé par le maire ; évoquant une plainte pour dénonciation calomnieuse qui, comme à son habitude, n’aura probablement jamais été déposée mais qui lui aura permis, auprès de ses fidèles et des plus crédules, de redorer son blason à moindre frais.

Tout comme les 4 policiers municipaux affectés (en plus de ses 3 molosses personnels) à la sécurité de sa réunion privée au bar le Phoenix (en haut de l’avenue Gambetta) le 10 octobre dernier, ne lui auront sans doute pas coûté grand-chose non plus…


Quelques minutes avant le grand meeting
de Jean-Pierre GIRAN au Phoenix

Il y avait invité élus de la majorité et présidents de CIL triés sur le volet (par l’entremise de son rabatteur, Franck REVEST, nouveau président du groupement des CIL hyérois, qui a décidément bien du mal avec le concept de neutralité politique pourtant exigé par les statuts de l'association qu'il préside aujourd'hui) sans que la raison de son meeting ne soit officiellement divulguée.

Finalement, tout cela aura fait pschitt puisque c'était seulement pour leur annoncer son (présumé) dépôt de plainte pour dénonciation calomnieuse contre Chantal PORTUESE et les agressions insupportables du méchant volatile qui s’en prend encore et toujours à lui-même et à sa famille (entendez par là sa famille légitime et non pas une quelconque allusion à une organisation italienne bien connue aux ramifications tentacul’hyères).

On est donc repartis sur notre faim, sans l’ombre d’un scoop, mais avec tout de même l’impression que les ficelles utilisées sont de plus grosses pour essayer de cacher le désastre de cette majorité municipale qui prend désormais l’eau de toutes parts.

Du pain béni pour l’opposition, nous direz-vous ?

Que nenni car le maire a la chance extraordinaire de bénéficier d’une opposition qu’on pourrait qualifier… d’idéale.

Le 5 janvier dernier, lorsqu’il s’est pratiquement fait harakiKi en s’exhibant impudiquement sur les réseaux sociaux, le maire avait pourtant fait plus de 80% du boulot tout seul.

Ne restait plus à son opposition qu’à faire les 20% restant pour renverser notre Benjamin GRIVEAUX local, version bidet-lavabo (oui, on l’a déjà faite celle-là mais on l’aime bien).

Mais force est de constater qu’elle n’y est pas parvenue…

Dès lors, comment peut-on seulement s’imaginer qu’elle y parviendra lorsqu’elle aura 80, 90 voire même 100% du travail à faire ?

Car ils ont face à eux un vieux briscard de la politique qui sait, en un tournemain, désamorcer toutes leurs candides tentatives de déstabilisation grâce à son habileté rhétorique et ses tournures assassines qui laissent la plupart du temps nos malheureux élus tétanisés, tels des lapins pris dans les phares d’une voiture.


Pourtant, Dieu sait qu’il y en aurait à redire sur la gestion municipale et nous en voulons pour preuve nos 75 articles parus à ce jour.

C’est ce qui nous a inspiré ce petit poème en prose, dédié à l’opposition municipale dans son ensemble, que nous avons intitulé...


Les chiens de faïence

Quand la charpente de l'Espace 3000 s'est affaissée,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas charpentier.

Quand des travaux inachevés dans toute la ville étaient inaugurés,
Je n'ai rien dit, j'étais invité.

Quand des bidouillages à la base nautique ont été évoqués,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas plaisancier.

Quand, depuis 2 ans, des malversations au HTV étaient suspectées,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas licencié.

Quand le toit du gymnase des Rougières s'est effondré,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas couvreur.

Quand le maire, sur les réseaux sociaux, s'est exhibé,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas pudique.

Quand, dans le journal, de connard je fus traité,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas susceptible.

Quand une élue de l'opposition s'est fait agresser,
Je n’ai rien dit, il n’y avait pas de témoins.

Et quand, en 2026, le maire fut à nouveau réélu,
Il était trop tard pour protester…



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