Sainte-Marguerite : je ferme, un peu, beaucoup,...
« Je serai celui qui a sauvé Sainte-Marguerite ». C'est avec la modestie d'un empereur romain entrant en triomphe que Jean-Pierre GIRAN s'est autoproclamé sauveur de la clinique hyéroise lors de la traditionnelle réunion des élus du lundi soir, le 24 février dernier.
Fort de ses récents échanges, « très constructifs », avec les représentants du personnel, notre édile avait visiblement souhaité se confier ce soir-là à ses adjoints, se disant intimement convaincu de parvenir à faire échapper la clinique à son funeste destin.
Une déclaration qui n'a d'ailleurs pas manqué de faire sourire (sous cape) dans les rangs de sa majorité ; l'idée d'une statue érigée à sa gloire dans le hall de la clinique ripolinée germant alors dans l’esprit des plus moqueurs.
Mais le surlendemain de cette déclaration, notre messie autoproclamé fut bien obligé de redescendre de son piédestal, à la lecture du courriel envoyé par la direction de la clinique aux représentants du personnel, membres du Comité Social et Economique (CSE), leur annonçant non pas un sauvetage mais bien une liquidation judiciaire.
Une procédure aux antipodes de ce que l'édile visionnaire avait pourtant annoncé en fanfare deux jours plus tôt ; n'offrant ainsi aux personnels de l'ancienne clinique de l'Espérance qu'un espoir de très courte durée (nous reviendrons en détail sur ce dossier dans une prochaine édition Ndlr).
On ne peut alors s’empêcher de penser ici à Fernandel dans le film « La Vache et le Prisonnier » puisque notre premier magistrat, natif de la cité phocéenne comme le célèbre comique troupier, fait évidemment rigoler lui aussi tout le monde (à commencer par Christian SIMON, le maire de la Crau) ; promenant sa vache par la corde, lui caressant l’échine tout en lui murmurant tendrement à l'oreille « tiens bon, Marguerite, on va s'en sortir », convaincu qu'ensemble ils verront bientôt le bout du tunnel.
Sauf que dans le film d'Henri VERNEUIL, Marguerite ne finissait pas à l’équarrissage !
Finalement, Jean-Pierre GIRAN ne sera pas le sauveur de Marguerite, tout au plus lui apportera-t-il des chrysanthèmes.
Mais c’est peut-être un mal pour un bien car on n'ose imaginer à quoi aurait pu ressembler cette fameuse statue dans le hall de la clinique, s’il était arrivé à ses fins ?
Connaissant le goût de notre édile pour l'effeuillage... de marguerites, on a peut-être en effet échappé au pire !!!