Le Laboureur et l'Olivier
Décidant un beau jour de planter, Près de son Château des Oliviers, Un Bourgmestre engagea Laboureur, Et lui confia ce dur labeur. Coupez, taillez, allez-y gaiement, Dit-il alors au Paysan. Surtout, ne ménagez point vos efforts, Que nous récompenserons à prix d’Or. Et faites Fi du Site Classé, Rien n’est trop beau pour mes Oliviers. Le Laboureur s’exécuta. Branches, bulbes, racines, il défonça, A grands coups de chenillette, Bien plus rapide que les biquettes, Qui, trottant toutes d'un pas égal, Regagnèrent le Conseil Municipal. Et nos amis de la Forêt, Faute d'abri s'en sont allés. Chauves-souris, Hérissons, Grenouilles, Partirent alors en Grande Vadrouille, Se réfugier avec peu d'espoir, Dans la verdure des giratoires. Aux Manants qui s’en émurent, il rétorqua : « Pour votre bien, on œuvre là. Pensez à tous ces feux dans le Pays, Nous luttons contre les incendies ! Allez, ne jouez point les trouble-fêtes, Sans œufs cassés, point d’omelette ! ». L’argument ...