Giran arbitre du Mercato
Lundi dernier, dans un nouveau billet d'humeur sur Facebook, Jean-Pierre Giran se positionnait en arbitre du Mercato pour les prochaines élections législatives.
Après son communiqué de presse de la veille, dans lequel il reprochait à Isabelle Monfort d'avoir rompu « avec le devoir d'unité et de loyauté qui fonde la majorité », cette nouvelle salve sur Facebook pourrait-elle être dirigée, à demi-mots, contre Hubert Falco lui-même ?
Car, si Isabelle Monfort, cheffe de file du parti « Les Centristes » dans notre commune, est élue au sein d'une majorité plurielle qui n'a jamais mis en avant l'étiquette LR dans sa profession de foi, il en va tout autrement d'Hubert Falco, lui qui, en tant que président de la majorité métropolitaine, a mené tous ses combats politiques sous cette bannière avant de faire volte-face et de soutenir, « en homme libre », Emmanuel Macron plutôt que Valérie Pécresse, candidate légitime LR.
Comme il l'a fait avec sa conseillère municipale, Jean-Pierre Giran osera-t-il réclamer à Hubert Falco de démissionner de tous ces mandats métropolitains, lui qui a manifestement rompu avec « le devoir d'unité et de loyauté qui fonde la majorité » auquel le maire d'Hyères les Palmiers semble être tant attaché ?
Sans doute un peu plus compliqué...
Depuis quelques jours, la situation politique est donc extrêmement tendue à Hyères et un vent de terreur souffle actuellement au cinquième étage de l'hôtel de ville, où le premier magistrat ne décolère pas suite aux trahisons de tous ces « mutants » qui l'entourent.
Un(e) élu(e) de la majorité municipale, que nous avons contacté(e) nous confiait « Je ne sais plus quoi penser, Jean-Pierre mon latin !!! Si cette chasse aux sorcières continue, je déchire ma carte LR et giran mon tablier ».
La situation est d'autant plus ubuesque que ceux qui connaissent bien la carrière politique de Jean-Pierre Giran savent pertinemment qu'il n'a de leçon à donner à personne.
N’est-ce pas lui en effet qui, en 1983, souhaitant sans doute surfer sur la « vague rose » de l’élection de François Mitterrand deux ans plus tôt, s’était présenté à Saint-Cyr sur mer aux élections municipales sous une étiquette socialiste ?
N'ayant pas réussi à se faire élire cette fois-là, il se représenta au suffrage quelques années plus tard, en 1989 plus exactement, mais cette fois-ci sous une étiquette plus « bankable » sur notre littoral, celle du RPR de Jacques Chirac, qui lui permit de remporter alors la mairie de Saint-Cyr sur mer.
Il serait intéressant de savoir ce qu'en avaient alors pensé ses colistiers de 1983....
Était il également considéré comme « un mutant » à leurs yeux ? Et avaient-ils poussé eux aussi des cris d’orfraie, en dénonçant sa forfaiture ?
Quant aux « adversaires d'hier » qui deviennent les alliés d'aujourd'hui, n'était ce pas le cas également de Jean-Pierre GIRAN et de Francis ROUX jusqu'en 2014 ?
Souvenez vous en effet qu'aux élections municipales hyéroises de 2008, nos deux élus avaient été incapables de s'entendre sur une fusion de deuxième tour, pensant sans doute pouvoir remporter la mairie à eux seuls.
Cela leur valu de siéger pendant 6 ans, sur les bancs de l'opposition mais dans deux groupes distincts, jusqu'en 2014 où le mariage de notre carpe et de notre lièvre eut enfin lieu...
Et cette photo aussi comique que troublante de nos deux apprentis tontons flingeurs (oû Jean-Pierre GIRAN tient, hilare, une arme dans sa main droite Ndlr) « adversaires d'hier » devenus a(l)colytes d'aujourd'hui (comme l'euphorie de notre pistolero le laisse supposer), nous démontre parfaitement qu'en politique plus qu'ailleurs, il ne faut, jamais au grand jamais, dire « fontaine, je ne boirai pas de ton eau ».
A fortiori si ce n'est pas de l'eau...