Obtention du label « ville éco-propre » : la commune n'a pas mégoté

Une fois n'est pas coutume, nous sommes bien obligés de saluer les efforts de la municipalité en matière de greenwashing (verdissage en français) puisque notre commune vient d'obtenir la première étoile du label « ville éco-propre » attribué par l'Association des Villes pour la Propreté Urbaine (AVPU).

Certes, on pourra toujours chipoter en remarquant que ce n'est que la première étoile sur les cinq que compte ce label et qu'il s'agit surtout ici d'une démarche d'auto-évalutation où la commune mesure elle-même le niveau de salissure des espaces publics (papiers, mégots, déchets,...) sur des sites qu'elle a préalablement définis puis réalise également ses propres relevés. Et c'est sur la base de ces éléments déclaratifs que l'AVPU attribue alors son précieux sésame.

Bref, on est loin d'une évaluation par un organisme indépendant mais on ne va pas mégoter...

Car le résultat est bel et bien là : on est labellisés « ville éco-propre » et même si c'est un petit pas pour l'environnement, c'est un pas de géant pour la communication municipale !


Le 28 juin dernier, lors de la fête de la Saint-Pierre – prélude à la fête de la Mer – inutile de vous dire que Jean-Pierre GIRAN ne boudait pas son plaisir d’avoir décroché ce fameux label après toutes les critiques qu’il a dû essuyer sur son service propreté.

Un joli coup de peinture verte sur une poubelle quelque peu cabossée !

Aux alentours de 19h, entre le verre de l'amitié et la sardinette (variante locale de la sardinade en mode guinguette) qui clôturera ce soir-là les festivités, on retrouve Jean-Pierre GIRAN, radieux, sur le pont du Brigantin, un ancien thonier à 2 mâts reconverti en navire touristique, amarré au quai.

À bord, les élus et les VIP se mêlent aux chanteurs et aux musiciens provençaux. Tous partiront tout à l'heure en mer, pour la bénédiction des bateaux et, après avoir chanté la traditionnelle Coupo Santo, ils lanceront alors de pleines brassées de fleurs à la mer, en hommage aux marins disparus.


Fête de la St-Pierre sur le port d'Hyères

Copain, clopant, le maire semble avoir trouvé en Alain JAUBERT un bâton de vieillesse sur lequel s'appuyer. Il en profite même pour s'en griller une petite par-dessus son épaule...



Nos deux vieux loups de mer sont bras dessus, bras dessous, dans une sorte de symbiose politique ; l'un lorgnant sur l'électorat nostalgico-chevénementiste de l'autre qui espère peut-être en retour une résurrection politico-médiatique ?

Bref, entre eux c'est l'amour fou qui se termine, c'est bien connu, souvent par une petite cigarette.

Malheureusement, une fois sa dose de nicotine inhalée, sur le pont, point de cendriers à l'horizon...

Mais il n'en faut pas plus pour décourager notre édile qui, comme la mer ce soir-là, ne se laissa pas démonter.

Et avec toute la confiance qu’on lui connaît, sûr et certain que sa fonction lui vaut absolution, Jean-Pierre GIRAN jette alors d'une pichenette décomplexée sa clope à l'eau ; son mégot flottant bientôt entre bateaux et méduses, sous l'œil médusé des badauds.

Ce soir là, voilà en quelques mots comment le maire, nature, s’en pris à Mère Nature…

Chassez le naturel, il revient au mégot !

Face à la gravité de la situation, il est grand temps pour nous d'aérer un peu l'atmosphère avec une petite blague (à tabac)...
Jean-Pierre GIRAN et Alain JAUBERT sont sur un bateau. Un mégot tombe à l’eau. Que reste-t-il ?
Un label « ville éco-propre » à l’arrière-gout de nicotine et au doux parfum de mauvaise foi...

Car, effectivement, à quelques jours seulement de l'obtention de ce fameux label, quelle piètre image donnée par le premier magistrat de la commune. Afin de lutter contre ces incivilités, notons d’ailleurs que certaines communes comme Obernai en Alsace, ont décidé de majorer à 1000 € le montant de l’amende dont cette infraction est passible (135 €). Cela pourrait être également très dissuasif à Hyères, à condition bien évidemment que les policiers municipaux dressent contravention. Ce qui semble assez difficile lorsque le délinquant en col blanc est leur propre patron...

Ironie du sort, le même jour un décret tombait pour interdire de fumer à la plage et dans certains lieux publics notamment pour lutter contre le tabagisme passif – Pauvre Alain qui, ce soir-là, aura certainement dû shampooiner sa belle moustache afin d'enlever l’odeur de nicotine.

Rappelons-nous également qu'avant d'être maire d’Hyères et président de la Métropole, Jean-Pierre GIRAN fut également président du conseil d’administration du parc national de Port-Cros ainsi que des parcs nationaux de France.

Récemment recasée dans la majorité municipale, que pense d’ailleurs la nouvelle présidente du parc national, Isabelle MONFORT de ce crime de lèse-biodiversité commis par son prédecesseur ? Montera-t-elle au créneau (de [son] fort) pour courageusement le dénoncer ?

Rien n'est moins sûr car la soupe est bonne... et tant pis si les poissons dérouillent, ils n'auront qu'à se servir des mégots comme croûtons.

Pourtant, un mégot jeté à la mer, c'est 500 litres d'eau polluée, comme le rappelle TPM dans une campagne de communication qui, depuis 2024, vise à déployer 600 bornes de récupération de mégots (dispositif cy-clope) dans toute la Métropole. Hélas, les conseilleurs sont souvent les mauvais payeurs et le président de TPM n’y fait évidemment pas exception.

Sur le quai, les passants n'en reviennent toujours pas. « Sans même savoir que c'était le maire, j'ai trouvé ça choquant » nous confie l'un d’eux qui a assisté à toute la scène.

Effectivement, en période estivale, a fortiori avec un risque incendie accru, chacun appréciera à sa juste mesure toute la portée symbolique du geste de Jean-Pierre GIRAN. Certes, son fan-club pourra toujours nous objecter que sur le quai d’un port, cet argument tombe à l’eau. Sans doute… autant que les mégots.

Mais ne jetons pas la Pierre à Jean-Clope car il n'est visiblement pas le seul à prendre la mer pour un cendrier puisque, selon une enquête réalisée par le Ministère de la Transition Écologique, 56% de fumeurs déclarent jeter leurs mégots par terre.

Fort heureusement, comme souvent à Hyères, le malheur des uns fait le bonheur des autres... et voilà qu'un gabian qui passait par-là, flairant la bonne affaire, fondit sur ce cadeau tombé du ciel pour s'envoler ensuite triomphalement, clope au bec, fier comme un bar-tabac de son recyclage.

Alors, pour conclure, nous aussi, sur une note optimiste, nous allons essayer d’expliquer le geste malencontreux de Jean-Pierre GIRAN afin d'éteindre le feu… des critiques grandissantes à quelques mois des élections municipales.

Une des explications pourrait être qu’il ait simplement voulu, par acquis de conscience, tester l’efficacité dans le port Saint-Pierre de ses 6 nouveaux robots nettoyeurs ? Vous conviendrez aisément qu'il aurait été dommage de perdre la certification « ports propres » sitôt après l'avoir obtenue, pour une simple défaillance technique.


Publication sur le site internet de la commune
La remise du diplôme interviendra durant l'été
L'occasion de s'en griller encore une petite ???

Une autre explication pourrait être qu'il soit allergique aux fleurs. Ainsi, pour fêter dignement la Saint-Pierre tout en évitant un œdème de Quincke (réaction allergique violente Ndlr), il aura préféré faire une offrande beaucoup plus personnelle au Saint Patron des Pêcheurs ; jetant son précieux mégot en hommage aux marins disparus en mer.

Enfin, pour terminer en feu d'artifices (c'est de saison), la dernière explication, qui est pour nous la plus plausible, est qu'il aura tenté de reproduire une des recettes fétiches de son grand ami, le chef pyrotechnicien Stéphane LELIEVRE : le poisson fumé...



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