8 à 0

Cela pourrait être le score d'un match de football, comme celui de l'équipe de France face à la Jamaïque en 2014 ou, plus récemment, la victoire des diables rouges belges contre la Biélorussie.

Mais l'explication du titre de cet article est infiniment moins sportive et surtout beaucoup plus « couleur locale » puisqu'il s'agit du résultat des récents démêlés judiciaires du Gabian Déchaîné.

Huit, comme le nombre de dépôts de plainte pour diffamation à l'encontre de notre blog.

Zéro, comme le nombre de poursuites finalement engagées par le parquet de Toulon.


Afin de revenir sur les péripéties du volatile, nous vous proposons cette semaine une interview du directeur de publication du Gabian Déchaîné.

Merci d'accepter de nous recevoir.

En mai dernier, votre blog a fait l'objet de huit dépôts de plainte pour diffamation. Une manière pour vous d'entrer dans la « cour des grands » des journaux satiriques ?

LGD : C'est effectivement la meilleure reconnaissance que nous puissions avoir lorsque de vieux briscards de la vie politique locale tels que Hubert FALCO, Jean-Pierre GIRAN ou bien encore Edith AUDIBERT (députée de la 3ème circonscription NDLR) déposent plainte contre nous pour diffamation.... et sont finalement déboutés.

Toutes les plaintes font suite au « Monopoly édition hyéroise » ?

LGD : Les plaintes concernent plusieurs articles du Gabian Déchaîné mais c'est effectivement notre article sur le Monopoly qui a sans doute mis le feu aux poudres et déclenché un véritable tir groupé à seulement quelques jours d'intervalle de la part de nos élus, de trois fonctionnaires communaux très probablement instrumentés, d'un membre du cabinet du maire (David GIRARD) et d'une gérante de restaurant de plage (Yasmine EL MEDJERI), tous curieusement réunis avec l'objectif commun de faire définitivement taire le Gabian Déchaîné, cet insupportable volatile qui déverse un intolérable flot d'humour satirique depuis plus d'un an sur le paysage politique local et dont l'audience (plus de 125.000 lectures à ce jour) commence visiblement à déranger nos édiles.

Il faut bien avouer que la menace était grande puisque nous risquions jusqu'à 195.000 € d'amende pour ces huit plaintes (12.000 € pour chacune d'entre elles et jusqu'à 45.000 € lorsqu'il s'agit d'élus) mais, malheureusement pour les plaignants, leur tentative groupée d'intimidation n'a pas rencontré le succès escompté...

Comment s'est passée votre audition ?

LGD : En fait, il y a eu tout d'abord 4 heures d'audition au commissariat d'Hyères le 10 mai dernier, puis deux heures au commissariat de Toulon trois semaines plus tard, suite à la plainte du président de la Métropole arrivée in extremis, près de 3 mois après la publication du « jeu des 7 familles de la Métropole », sans doute par solidarité avec ses collègues hyérois.

J'ai donc été entendu à deux reprises par les enquêteurs en audition libre ; répondant aux questions qui m'étaient posées et fournissant tous les justificatifs des informations publiées sur le blog.

Aucune poursuite par le parquet de Toulon : il n’y avait donc pas diffamation ?

LGD : Même si nous ne sommes pas des journalistes professionnels, nous prenons le temps de vérifier plusieurs fois chacune de nos sources et nous ne publions jamais aucun article sans avoir la certitude que nos informations sont parfaitement fiables et avérées.

Toutes les révélations sur notre blog ne sont malheureusement pas des allégations mais le reflet d'une bien triste réalité depuis des décennies sur le littoral varois où  l'affairisme, le népotisme, les conflits d'intérêt et la corruption ne sont jamais bien loin...

Allez-vous engager des poursuites à l'encontre des « plaignants » ?

LGD : Non, inutile d'engorger les tribunaux et de faire perdre un temps précieux aux enquêteurs qui ont bien d'autres chats à fouetter à Hyères, notamment avec le trafic de drogue et les tirs de kalach dans les cités des palmiers (qui ne sont pas des feux d'artifices comme on voudrait bien nous le faire croire).

Rassurez-vous, nous ne créerons pas non plus une déclinaison hyéroise du célèbre « mur des cons ».

Mais nous envisageons (presque) sérieusement d'organiser une cérémonie des épingles d'or du gabian déchaîné, en nous inspirant de celle des « Césars », au cours de la laquelle nous remettrions des trophées à tous ceux qui se seraient fait épingler par nos soins. Ça pourrait être drôle...

Une chose est certaine, cette mésaventure nous aura tous renforcés dans notre conviction de continuer l'aventure cathartique du Gabian Déchaîné.

Et ce score de 8 à 0 dissuadera sans doute bon nombre de futurs épinglés d'essayer de déposer plainte car, selon l'expression populaire, « quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu'il ait les fesses propres ».

Quant au Conseil Municipal, il semblerait bien qu'il nous aient jugés coupables un peu trop vite…

Que voulez-vous dire par là ?

LGD : Le 28 mai 2021, le maire a fait voter la protection fonctionnelle, en sa qualité d'élu, dans le cadre d'un dépôt de plainte contre X en date du 10 avril 2021.


Délibération du 28 mai 2021 au Conseil Municipal

Pourtant, nous étions bien placés pour savoir que la plainte de Jean-Pierre GIRAN relevait uniquement de la sphère privée.

Ce jour-là, tous les élus de la majorité ont voté comme un seul homme une délibération qui était totalement floue ; le maire ne fournissant ses « explications » qu'après le vote.

C'est d'ailleurs inquiétant pour la démocratie locale car on peut se demander si les élus de la majorité votent également « en aveugle » toutes les autres délibérations qui leur sont présentées !?!

Dans cette affaire, Jean-Pierre GIRAN est sans doute allé un peu trop vite en besogne, s'empressant de vouloir faire payer ses frais d’avocat aux contribuables hyérois sans attendre la décision du Procureur de la République.

Et puisqu'on parle d'argent public, il serait intéressant de savoir si nos trois fonctionnaires zélés ainsi que le factotum du maire, David GIRARD, ont déposé plainte sur leur temps libre ou sur leur temps de travail ; ce qui, vous en conviendrez, n'est pas tout à fait la même chose pour le contribuable hyérois.

Quant à nous, nous avons réglé nos frais d'avocat sans rien demander à personne, simple question de décence...

Vous aviez pourtant créé une cagnotte Leetchi ?

LGD : Oui, effectivement mais ce n'était pas pour nous mais plutôt pour que notre pauvre édile puisse avoir les moyens de laver son honneur et celui de sa famille devant les tribunaux ; les pensions de retraite de doyen de faculté, de Député, les indemnités de Maire et de Vice-Président de la Métropole n'étant apparemment plus ce qu'elles étaient..

https://www.leetchi.com/c/aidez-jean-pierre-a-payer-ses-frais-davocat?utm_source=copylink&utm_medium=social_sharing

Mais contre toute attente, la cagnotte n'aura pas rencontré le succès escompté (0 € récoltés NDLR).

L’anonymat du gabian vous est régulièrement reproché. Que répondez-vous ?

LGD : Ceux qui nous le reprochent n'ont visiblement aucune culture ornithologique puisqu'ils confondent goélands et corbeaux.

Sur notre site, vous remarquerez qu'il y a une adresse mail et un numéro de téléphone de contact. Et si d’aventure, cela n'était pas suffisant, le nom du directeur de publication du Gabian Déchaîné est précisé dans les mentions légales du blog et de la page Facebook.

Difficile donc de faire plus transparent !

Il ne vous aura certainement pas échappé non plus que le gabian déchaîné s’inspirait pour son nom et pour son style du « Canard enchaîné » (avec beaucoup moins de talent NDLR).

A l'instar de notre mentor de la rue Saint Honoré qui ne signe pas ses articles (à quelques exceptions près), nous avons sciemment décidé de ne pas signer les nôtres non plus car l'identité des rédacteurs importe bien moins pour nous que la véracité des faits exposés dans les articles.

Votre initiative est assez inédite. Qui êtes-vous et quelles sont donc vos intentions ?

LGD : Nous sommes une bande de copains, tous issus du monde associatif hyérois et sans aucun engagement politique, contrairement aux rumeurs savamment entretenues par nos détracteurs.

Grâce à nos réseaux respectifs (parfois au plus près de la municipalité), nous voyons et entendons beaucoup de choses surprenantes qui, paradoxalement, ne sont jamais évoquées ni de près ni de loin dans la presse locale.

Nous prenons donc tout simplement plaisir à écrire des articles que nous aurions bien aimé lire dans le journal Var-Matin.

La plupart des citoyens sont résignés face à un pouvoir politique englué dans les affaires, qui confond bien trop souvent intérêts privés et intérêt général.

Nous avons pris au contraire le parti d'en rire et de faire grincer quelques dents au passage…

Compte tenu de notre audience, le pari semble jusqu'à présent plutôt réussi.

Pouvez-vous nous expliquer quand est né le gabian déchainé ?

LGD : L'éclosion du gabian a eu lieu le 29 juin 2020, après qu'une soirée privée ait été , selon nos sources, organisée au restaurant « Le Petit Bain », pour fêter en comité restreint la victoire de Jean-Pierre GIRAN aux élections municipales.

Au lendemain des élections, il nous a semblé que le choix de ce lieu emblématique des nuits hyéroises était un message fort envoyé à tous les habitants de notre commune, de bien mauvaise augure pour la suite de ce deuxième mandat.

J'ai du mal à vous suivre. Pourquoi dites-vous cela ?

LGD : Et bien, il n'est un secret pour (presque) personne que, depuis 2015, de nombreuses concessions de plages hyéroises sont étrangement attribuées à des proches du grand banditisme et « Le Petit Bain » n'y fait malheureusement pas exception.

Afin que vous puissiez bien comprendre la situation, un bref retour en arrière s'impose...

Vous vous souvenez sans doute de l'affaire « Côté Mer » qui avait défrayé la chronique dès les premiers mois du premier mandat du maire ?

Précédemment gérée par la société MLR du mannequin hyérois Marc LE ROY, cette plage privée a été attribuée en 2015 à la société ULTIMO dont la gérante n'est autre que la fille de Paul URSINI, une des figures du milieu varois (comme le décrit Paul CARION dans son livre « Opération mains sales » NDLR) propriétaire de plusieurs boites de nuit sur Hyères et la Londe les Maures (Le « Night », le « Mambo », le « Club Vertigo » et les « Coulisses »).

Immédiatement contestée par Marc LE ROY, l’attribution du lot de plage a été annulée par le Tribunal Administratif de Toulon en avril 2015.

Déboutée, Léa URSINI a du rapidement trouver un « Plan B » et a donc ouvert son restaurant éponyme en face de la Base Aéronavale où Jean-Pierre GIRAN est devenu rapidement un habitué des lieux.

Il y a en effet présenté ses vœux en 2018 et en 2019 aux adhérents de l’association « les Amis du Maire d'Hyères » puis, plus récemment, il y a organisé un meeting électoral le 10 février 2020.


Invitation 2018 au 
« Plan B » pour la galette des rois
de l'Association des amis du maire d'Hyères

Mais l'affaire des plagistes ne s'arrête pas là puisque, après la fille d’une figure du milieu varois, c’est ensuite au tour de l'ex-femme de Fabien BARBIERI, fiché au grand banditisme, d’être étonnamment choisie pour la réattribution de cette concession de plage.

Le pédigré de ce toulonnais d’origine corse, qui vous accueille avec le sourire au « Petit Bain » est pourtant éloquent puisque, selon le journal « Libération », il est devenu le nouveau parrain du Var après la chute des frères PERLETTO.



Article Var-Matin du 7 juillet 2007

Arrêté en 2007 pour trafic de drogues, les policiers ont perquisitionné 4 lance-roquettes, 13 Kalachnikov, 2 pistolets-mitrailleurs, 25 pistolets automatiques, 118 kilos d'explosifs, des grenades et détonateurs, des perruques, cagoules et gilets pare-balles dans son garage de la Valette du Var (lire également l'article du journal Libération du 17 septembre 2007).

https://www.liberation.fr/societe/2007/09/17/sur-la-plage-de-saint-tropez-cocaine-et-ecroues_101955/

L’attribution de ce lot de plage a également été annulée en avril 2016 par le Tribunal Administratif de Toulon mais le Conseil d’Etat, saisi conjointement par la commune et par les BARBIERI, a finalement cassé ce jugement le 17 octobre 2016.

La société « Le Petit Bain » exploite depuis les lieux.

D'ailleurs, cette affaire n’a pas encore connu son épilogue judiciaire puisque une enquête est en cours par la Direction Interrégionale de la Police Judiciaire (DIPJ) de Marseille.

Plusieurs caisses de documents ont été perquisitionnées en Mairie le 24 janvier 2017 (bizarrement sans aucun écho dans la presse locale) et une vingtaine de personnes (parmi lesquelles le Maire et plusieurs élus siégeant à la commission d'appels d'offres dont Edith AUDIBERT) ont été entendues par la Police Judiciaire de Toulon de décembre 2017 à octobre 2018.

A noter que Rolland ATLAN, le chauffeur, confident et garde du corps du maire (lire à ce sujet notre article « la chanson de Rolland ») a été entendu dans le cadre de cette procédure pour ses tentatives présumées d’intimidation à l’encontre de Marc LE ROY.

Malheureusement, l'exemple du « Petit Bain » est loin d'être un cas isolé et on retrouve presque le même modus operandi dans une autre concession de plage, le « Sao-Praia » à l'Ayguade.

Là, c'est Yasmine ROUANE, l'épouse de Mehdi EL MEDJERI, qui est aux manettes de ce restaurant de plage depuis mai 2019.

Une nouvelle fois, il faut bien comprendre que ce lot de plage hyérois est attribué à l'épouse d'un individu au casier judiciaire long comme le bras, dont le dernier fait d'arme remonte à 2012 et lui a d'ailleurs valu de passer quelques années à l'abri des coups de soleil.

En mai 2012, Mehdi EL MEDJERI est en effet l'auteur d'une agression par arme à feu, boulevard des Armaris à Toulon. 



Var-Matin du 5 mai 2012

Tout comme Fabien BARBIERI, il semble donc parfaitement naturel que Mehdi EL MEDJERI, souhaite, à sa sortie de détention, rattraper son déficit UV en s'installant sur une plage ensoleillée du littoral hyérois.

Et c'est ainsi que le couple EL MEDJERI, passé en quelques années de l'ombre à la lumière, côtoiera bientôt maires, députés et sénateurs ; soutenant même activement la campagne de Jean-Pierre GIRAN en 2020.



Yasmine et Mehdi EL MEDJERI
soutenaient activement la campagne de Jean-Pierre GIRAN
(publication Facebook de Yasmine Sao Praia - février 2020)

Et tout comme au « Plan B », l'association « les amis du Maire d'Hyères » présidée par Edith AUDIBERT organisera d'ailleurs entre 2017 et 2020, de fréquentes manifestations au restaurant « le Driver », une autre propriété des époux EL MEDJERI revendue ensuite en avril 2020 au sénateur du Var Michel BONNUS.


Invitation 2017 au restaurant « Le Driver »
pour la paella de l'Association des amis du maire d'Hyères



Invitation 2018 au restaurant « Le Driver »
pour l'aïoli de l'Association des amis du maire d'Hyères

On comprend bien que la pittoresque situation des plages hyéroises puisse sembler normale à Jean-Pierre GIRAN, lui dont le fils est également associé, dans une concession  de plage à Saint-Cyr sur mer, avec le fils d'un des plus gros caïds marseillais qui a notamment séquestré l'ancien directeur sportif de l'Olympique de Marseille (lire à ce sujet notre article « le battement d'ailes d'un papillon »).

Mais il faut bien admettre que la situation a de quoi surprendre les non-affranchis...

Surprenant également de retrouver ici une nouvelle fois Rolland ATLAN qui, serviable au possible, sort gracieusement le matin les matelas de plage du « Sao-Praia », sans doute pour donner un coup de main amical à nos deux tourtereaux. C'est également lui qui, bonne pâte, réalisera les travaux de plomberie du restaurant « La Coupole » qui vient d'être également racheté par les époux EL MEDJERI.

C'est donc l'explication de deux de vos cartes du « Monopoly édition hyéroise » ?

LGD : Effectivement, ce sont deux des cartes maîtresses de notre jeu.


(Fab FABIO est le surnom de Fabien BARBIERI
sur les réseaux sociaux NDLR)

Mais ce ne sont pas les seules et vous pouvez compter sur nous pour vous expliquer dans nos prochains articles chacune des 14 autres cartes de ce jeu si local.

Justement, quels sont vos projets ?

LGD : Comme vous devez vous en douter, nous attendons avec impatience l'inauguration du restaurant « l'Anna » (le futur nom du restaurant « La Coupole ») par Yasmine EL MEDJERI après quelques déboires financiers qui l'ont conduite à revendre le « Sao-Praia » (aux propriétaires du « Castel Bay » NDLR) afin de financer la fin des travaux du futur restaurant de la rue du Soldat Bellon ; Yasmine renonçant également à l'achat du « Guillaume Tell » après que son banquier (qui lit peut-être notre blog ?) lui ait apparemment fait faux bond.

Elle aura du également essuyer quelques tracasseries calendaires (ce qui n'est pas étonnant quand on sait que l'entreprise de maçonnerie qu'elle emploie est la même que celle du centre commercial du nautisme dont les travaux ne sont toujours pas terminés 3 ans plus tard) ; reportant de plus de 4 mois l'inauguration prévue en fanfare (en évitant si possible les pétards) et privatisant ainsi davantage le trottoir à proximité immédiate d'une résidence de service pour personnes âgées dont certaines sont pourtant à mobilité réduite....

Nous espérons bien sur être invités à l'inauguration de « l'Anna » (le deuxième prénom de Yasmine EL MEDJERI NDLR) et nous croisons les doigts pour qu'ils proposent à leur carte de la cuisine moléculaire, un des péchés mignons du Gabian Déchaîné, dont toutes les poudres et autres alchimies culinaires devraient également rencontrer, nous en sommes certains, un vif succès auprès de leur clientèle.

Et si l'actualité nous laisse un peu de répit, le gabian ira sans doute voleter du côté du centre commercial du nautisme où son flair de charognard est implacablement attiré depuis déjà plusieurs mois par une désagréable odeur de tambouille...

Bref, comme vous le voyez, les projets ne manquent pas et, fort heureusement, la satire a encore de belles années devant elle, n'en déplaise aux petits censeurs !!!

Propos recueillis par Pello Poggety


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