Frigo de FALCO : juste d'Hubert dans les épinards
Notre client est un homme comme les autres, aux fins de mois parfois difficiles, qui ne pensait pas à mal en venant prendre ses repas au conseil départemental qu'il a présidé pendant plus de 8 ans. Juste le moyen pour lui de mettre un peu d'Hubert dans les épinards...
C'est
la stratégie de défense que pourraient adopter les avocats d'Hubert
FALCO, lors du procès qui devrait débuter le 1er février prochain
au tribunal correctionnel de Marseille, dans l'affaire dite du
frigo de FALCO.
Simplement « un bol de riz et une tranche de jambon », that's all what Hubert eats,
comme le plaidait à l'époque Marc GIRAUD (ancien
président du département Ndlr)
dans les colonnes du Canard Enchaîné.
Mais le Procureur, qui n'a visiblement pas l'intention de se faire prendre pour un jambon, pourrait bien avoir Hubert et l'argent d'Hubert ; 55 000 € ayant en effet déjà été saisis à titre conservatoire sur le compte bancaire de l'ancien président du département.
Sauf, bien sur, si les avocats de FALCO parviennent à reporter ad vitam æternam ce procès tant attendu, comme cela semble actuellement se dessiner.
Stratégie de fuite en avant plutôt payante pour l'instant puisque non seulement le jambon mis en cause est depuis largement périmé, mais le principal témoin dans ce dossier, Laurent DEFRAIZE, cuisinier du conseil départemental au service « particulier » du couple FALCO à l'origine des révélations du Canard Enchaîné, victime selon le journal Médiapart (lire l'article ici) de courriers anonymes et de menaces de mort, s'est suicidé un an plus tard, laissant derrière lui, à 48 ans, une femme et une fille.
Du côté du département, le nouveau président, Jean-Louis MASSON, ne semble visiblement pas décidé à s'en faire payer une tranche ; déclarant dans la presse ne pas souhaiter se porter partie civile lors du procès à Marseille, sans même juger utile de soumettre ladite question au vote de son assemblée départementale.
Pas de constitution de partie civile donc pas de dommages et intérêts en cas de condamnation. Le contribuable varois appréciera...
C'est une tendance qui semble se généraliser actuellement dans les rangs de la majorité, comme par exemple à Carqueiranne où, dans un autre dossier, le jeune maire, Arnaud LATIL, infirmier de formation, n'a pas pris non plus le pouls ou même la température de son conseil municipal avant de décider qu'il ne se porterait pas partie civile dans l'affaire des emplois fictifs où un autre ancien président du département (Marc GIRAUD) et la première adjointe à la mairie de la Crau (Patricia ARNOULD) viennent d'être condamnés en octobre dernier à 5 ans d'inéligibilité, 2 ans de prison avec sursis et 20 000 € d'amende.
C'est ce que nous découvrirons lors du prochain épisode du Faucon transalpin (FALCO en italien) même si l'affaire semble actuellement plutôt mal engagée pour lui...
Une
simple prise de sang pourrait en effet suffire au Procureur pour
démontrer facilement s'il en croque, Monsieur. Car,
si le préjudice est bien celui décrit par Marc GIRAUD, il ne peut
pas avoir englouti près de 15 tonnes de charcutaille (l'équivalent en kilogrammes de jambon des 300 000 € de
préjudices chiffrés par le journal Médiapart Ndlr) sans que son
cholestérol et ses Gamma GT n'en témoignent à la barre.
Quant
à la peine encourue s'il est jugé coupable, deux options sembleraient
actuellement à l'étude par le Parquet de Marseille.
Soit une peine de prison à Fleury Michon, l'équivalent de Fleury Mérogis pour les jambophiles.
Soit l'application de la loi du Talion en le condamnant à recevoir sur la place publique cent coups de Foué.