Véronique BERNARDINI : elle quitte la majorité !

Élue à Hyères depuis 9 ans, Véronique BERNARDINI serait, selon toute vraisemblance, sur le point de quitter la majorité municipale.
S'agit il des prémices d'une longue traversée du désert pour cette fidèle de la première heure, que beaucoup présentaient déjà comme la candidate légitime à la succession de Jean-Pierre GIRAN ?
Et quelle mouche peut bien l'avoir piquée pour opérer un si brusque et si soudain changement de cap ?

Un secret de polichinelle

Ce n’était plus un secret pour personne depuis déjà quelques semaines dans le microcosme hyérois : Véronique BERNARDINI, deuxième adjointe à la mairie d'Hyères en charge du commerce et de l'animation, enchaînerait actuellement les rencontres avec les principaux leaders de l’oppositiondans le but de constituer une liste plurielle pour les prochaines élections municipales.

D'après nos informations, un rendez-vous serait même déjà programmé avec l'ancien maire, Jacques POLITI.

Afin de ne pas s’attirer trop tôt les foudres de Clotis, ces rencontres seraient organisées en toute discrétion dans les communes limitrophes, comme ici le 16 mars dernier dans un bar de Carqueiranne avec le conseiller municipal d’opposition Nicolas MASSUCO, leader du groupe « L'Essentiel pour Hyères », accompagné pour l'occasion d'un de leurs amis communs, Ahmed NOUICHI.

Mais c’était sans compter avec un des fidèles lecteurs carqueirannais du gabian déchaîné qui a immortalisé pour nous cet instant.

Deux GIRAN pour le prix d’un

Contre toute attente, ce n’est pas un des nombreux dérapages du maire, ni une de ses récentes sorties de (bi)route qui seraient à l’origine du départ de l'élue mais bien une annonce plutôt anodine faite en début d'année lors d'une réunion des adjoints.

Ce soir-là, Jean-Pierre GIRAN leur a en effet annoncé une décision qui allait s’avérer lourde de conséquences pour eux...

Car, malgré un état de santé préoccupant, l'édile leur aurait bien confirmé son intention de briguer un troisième mandat.

Alors qu’il aurait pu simplement se contenter d’adouber officiellement son futur poulain (ou le cas échéant sa pouliche) sans avoir à mener lui-même campagne, beaucoup voient dans cette candidature une énième tentative de mettre le pied à l’étrier de sa fille Caroline en la plaçant en position confortable sur sa future liste.

Deux GIRAN pour le prix d’un, la promotion a visiblement du mal à passer dans les rangs de la majorité car, pour la plupart d'entre eux, c’est cousu de fil blanc : en cas de réélection, Jean-Pierre GIRAN ne siégerait que quelques mois avant de se retirer pour raison de santé et confier les clés de sa fille à la ville (ou l'inverse...).

La mairie, elle y pense en s’épilant

Pour Véronique, qui rongeait son frein depuis déjà de longues années dans l’ombre de l'irascible septuagénaire, l’annonce de ce 3ème mandat est d’autant plus difficile à encaisser que les relations entre les deux femmes ne sont pas au beau fixe… Dans l’intimité, Véronique n’est en effet pas avare de confidences sur le « caractère exécrable » de la fille de l’édile qui serait même, d’après elle, « pire que lui ».

C'est pourquoi elle n'a plus qu'une idée en tête depuis qu'elle sait que Caroline GIRAN fera vraisemblablement partie de la prochaine équipe, et ne s'en cache même plus : faire cavalier seule pour décrocher en 2026 la mairie, à qui elle pense et pas seulement en s’épilant, pour paraphraser une célèbre expression de Nicolas SARKOZY.

Elle coche toutes les cases

Mariée, mère de famille, hyéroise de souche (ses parents tiennent le restaurant « le Pique Bouffigue » aux Salins), ayant la bonne couleur politique locale (elle est restée fidèle aux LR), sur le papier cette sympathique quinquagénaire coche en effet toutes les cases pour être la prochaine (et première) maire d'Hyères.

Son seul défaut (parfaitement assumé) : ses journées n’ont que 24 heures, comme tout le monde…

Alors, à tous ses détracteurs qui lui reprochent justement son dilettantisme politique ou ses trop rares apparitions au conseil métropolitain, elle répond invariablement qu’elle a dû mettre pour cela entre parenthèses sa carrière professionnelle (en plus de ses différents mandats municipaux, métropolitains et départementaux, elle occupe en effet un poste à mi-temps de cadre supérieur chez « Orange »), sa vie familiale et même accepter, selon ses propres termes, de « perdre de l’argent » à la mairie.

Son entourage, que nous avons contacté, tient à lui apporter tout son soutien : « Les gens n’ont pas idée des sacrifices qu’elle a dû faire pour en arriver là. Au quotidien, elle est pourtant toujours arrivée à concilier sa vie de mère de famille avec celles de cadre supérieur et d’élue ». Ils poursuivent : « On lui fait un procès d'intention, c'est injuste. Ce n’est pas parce qu’elle est blonde (un point commun avec la fille du maire) qu’elle ne sait pas gérer son temps ». Avant de conclure : « Vous n’avez pas idée, quand elle fait un gâteau au chocolat pour ses enfants, du temps que ça peut lui prendre pour éplucher les smarties ! ».

Le retour du girl power

« C’est une femme politique qui en a assez du dictat et souhaite s’émanciper du joug masculin ». Voilà comment la définissent le mieux ses plus proches collaborateurs.

D’autres n'hésitent pas à aller encore plus loin : « Elle en avait surtout marre de servir de potiche et de découvrir certaines décisions dans l’enceinte même du conseil municipal ».

Alors, tous ses proches en sont convaincus, le départ de Véronique, c’est « une sorte de Wonderbra d’honneur fait à l’establishement ».

D'ailleurs, en coulisse, Jean-Pierre GIRAN sait très bien que si elle quittait la majorité sans démissionner, il n’aurait ensuite aucun pouvoir pour lui retirer ses mandats métropolitain et départemental.

Finalement, c’est presque dommage que la prise de conscience féministe de notre nouvelle Wonder-Woman hyéroise ne soit pas intervenue plus tôt car son soutien éventuel à Chantal PORTUESE, sa collègue malmenée, aurait pris alors tout son sens.

D'autant plus que, selon nos propres sources, elle aurait été elle-même également victime de violences verbales et physiques et elle se serait même fait « guillaumelesagisée » selon l’expression mondialement connue à Hyères.

Mais notre beau papillon d'aujourd'hui, qui n’était encore à l'époque qu'une chrysalide timide, s’abstint alors de tout commentaire…

Déjà prise le doigt dans le pot de confiture

L’anecdote suivante en dit long sur la personnalité de l’élue.

En 2019, lors des 24èmes journées corses à l’Espace 3000, elle faisait le tour des stands, accompagnée de son amie Lucette RITONDALE, lorsqu'elles s’arrêtèrent devant le stand d’un producteur de miel de l’île de beauté afin de goûter sa production.

Ravi de leur présence, l'happy-culteur leur tendit alors des bâtonnets en bois pour la dégustation, en lieu et place des traditionnelles petites cuillères en plastique désormais proscrites des stands éco-responsables.

Mais Véronique qui n'apprécie visiblement pas le contact rugueux de ces bâtonnets sur sa langue, lui demanda l'autorisation de tremper directement son petit doigt dans le pot de miel.

Interloqué, il la regarda quelques instants les yeux ronds avant de reprendre son flegme typiquement corse pour lui répondre (en omettant comme il se doit les voyelles à la fin de chacun des mots) qu’il suffisait qu’elle trempe le bâtonnet dans le pot puis qu’elle étale le miel sur son auriculaire afin de le déguster sans gêne... CQFD (Corse Qui Fait de la Diplomatie).

Après un petit moment de solitude bien compréhensible, notre Véronique nationale, toujours accompagnée de Tata Lulu, partit alors dans un de ses célèbres fous rire dont elle est si généreuse lorsqu’il s’agit de rattraper le coup à moindre coût.

Car, elle est comme ça, Véro, nature peinture et sans filtre.

Une femme libérée

Le probable départ de Véronique BERNARDINI provoquera-t-il une hémorragie d’élu(e)s de la majorité ?

Et son amie Lucette qui, malgré un récent pamphlet du maire à charge contre son défunt père de maire, n’est visiblement pas encore tout à fait prête à renoncer à ses indemnités d’élue, osera-t-elle à son tour enfin franchir le Rubicon pour s'affranchir du rubicond ?

A moins que d'ici là, Jean-Pierre GIRAN ne déploie, comme il l'a déjà su le faire avec Lucette RITONDALE, des trésors de diplomatie pour faire revenir au bercail la brebis égarée.

Mais peut-être bien que ses talents de stratège politique sont en train de s'émousser tout doucement avec l'âge ; lui qui n'aura pas été capable d'anticiper le départ de Véronique BERNARDINI alors que tout le monde sait pertinemment que « tant va la cruche à l’eau.... qu’à la fin elle se casse ».

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