Une nouvelle adjointe pour réanimer le commerce de centre-ville ?

Samedi matin, c’est au centre commercial du nautisme, sur le port d'Hyères, que le maire réunissait en séminaire son équipe pour une nouvelle séance de resserrage de boulons en bonne et due forme.

Oui, il a bien l’intention de se représenter une nouvelle fois aux élections municipales hyéroises et non, il ne tolérera plus qu’un seul de ses adjoints soit surpris à manger, pactiser, copiner, discuter voire même tout simplement saluer un des membres de l’opposition. Et qu’importe si lui-même (vu récemment en train de déjeuner avec Nicolas MASSUCO puis avec Widad FERJANI du binôme « l’essentiel pour Hyères » Ndlr) ne s’applique pas ses propres règles, c’est qui le big boss ici, hein?

Bien évidemment, tous les élus sont restés muets comme des tombes, à commencer par Véronique BERNARDINI qui regardait ses pompes (funèbres ?) bien que le message lui soit pourtant clairement adressé.

Tout aurait alors pu s'arrêter là, après une énième colère giranique, sauf qu'en début d’après-midi, ces mêmes élus étaient invités au traditionnel tournoi de foot Gaby ROBERT, organisé par l’ASPTT au stade Jean BERTEAU de l’Ayguade.

Et c'est alors que Véronique BERNARDINI a pris tout le monde à froid, sur la digestion, en annonçant au maire de but en blanc (tournoi de foot oblige) son intention de quitter séance tenante la majorité ; celle-ci ayant peut-être senti lui échapper ce matin-là tout espoir de conduire en son nom une liste sous la bannière de la majorité municipale en 2026.

Puis de joindre le geste à la parole en allant, aux yeux de tous, « claquer la bise » à Ahmed NOUICHI, un des bénévoles du tournoi dont le franc-parler lui vaut depuis plusieurs années d’être persona non grata au sein de l’équipe municipale. Une manière pour elle d'oser enfin défier publiquement le maire et d'enfoncer le clou en glissant au passage devant l'assistance un sybillin  « maintenant, je peux te faire la bise » qui en dit long sur l’ambiance d’outre tombe qui règne depuis toujours au sein de la majorité…

Reste maintenant à savoir quand le maire décidera de lui retirer officiellement ses délégations et si, pour la destitution de sa 2ème adjointe, il aura recours à un vote à bulletins secrets qui pourrait bien lui réserver quelques surprises…

D’ici là, le nom d’Isabelle BUTTAFOGHI, directrice locale des pompes funèbres ROBLOT, commence à transpirer pour remplacer au pied levé Véronique BERNARDINI dans ses fonctions d'élue au commerce et à l’animation.

Après Widad FERJANI, pressentie un temps pour prendre la relève de Véronique, puis Corinne SCANTAMBURLO qui, en tant que conseillère municipale déléguée (CMD) au commerce et aux animations commerciales, aurait été pourtant parfaitement légitime pour assurer la suppléance, le choix du maire se serait finalement porté sur une autre de ses CMD.

Un choix finalement assez logique quand on y réfléchit car cette spécialiste des obsecs fait déjà office de pompier de service dans la majorité (BUTTAFOGHI veut en effet dire « extincteur » en corse Ndlr). Au sein de l'équipe municipale, ses compétences sont unanimement reconnues et elle a, comme nulle autre, l'art de faire redescendre la pression lorsque la situation devient trop tendue. Ce talent de diplomatie, notre cheffe d’entreprise en pompes funèbres le met également à contribution dans son métier et la directrice de ROBLOT peut ainsi s'enorgueillir de n'avoir jamais eu, tout au long de sa carrière funéraire, une seule plainte, ni même la moindre réclamation de la part de ses clients, même s’ils manquent parfois, il est vrai, un peu de savoir-vivre...

Cette dynamique future quinquagénaire (elle fêtera ses 50 ans le 24 octobre prochain Ndlr) saura, sans l'ombre d'un doute, déjouer dans ses nouvelles fonctions toutes les embuscades que pourrait bien lui tendre la felonne opposition; n'hésitant pas à les mettre en boite si cela s'avère nécessaire (une de ses déformations professionnelles) à la plus grande joie de son auditoire mort de rire.

Reste à savoir si Isabelle BUTTAFOGHI parviendra à (ré)animer le commerce de centre-ville totalement moribond depuis le début des travaux de requalification du triangle d’or ou si, forte de son expérience en la matière, elle finira au contraire de l’enterrer 6 pieds sous terre ?

En tout cas, de sa réussite dépend certainement sa titularisation en tant qu'adjointe, à la fin de sa période décès...


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