Sacré pastis au HTV

Entre eux deux, le torchon brûle mais ce n’est pas sur un parquet en bois qu’ils ont choisi d'en découdre mais par l’intermédiaire de BeBasket, le site de référence du basket ball français.

Eux, ce sont Vincent MASINGUE et Gilles GARCIA, respectivement nouveau et ancien président du Hyères Toulon Var Basket (HTVB), club phare du basket ball métropolitain et départemental.

Le premier, Vincent MASINGUE, surnommé « Bang-Bang » lorsqu’il était encore joueur pro, a accordé une interview le 12 juillet dernier au magazine web, dans laquelle l’ancien champion, devenu entretemps gérant de boite de nuit puis skipper, raconte « les coulisses du sauvetage du HTVB » suite à la démission de l'ancien président.

Le second, Gilles GARCIA, créateur et directeur général du groupe LOUDANE (spécialisé dans le transport ambulancier et les pompes funèbres), directement mis en cause dans la précédente interview,, vient d’exercer un droit de réponse sanglant où il déballe tous les dessous du club, dans une sorte de grande braderie estivale.

Retour sur une passe d’armes virile qui a eu lieu cet été entre les deux présidents successifs du club hyérois.

Dans le premier article (ci-joint), Vincent MASINGUE, présenté de manière plutôt élogieuse comme « un homme qui n’a pas fui ses responsabilités au moment où le navire varois sombrait, criblé de dettes », explique comment il a réussi, selon ses propres termes, la « mission impossible » de trouver les 400.000 € dont le HTVB avait besoin dans les 15 jours, afin de « ne pas mourir ».

Cet ultimatum (quelque peu exagéré ?), c'est la commission de Contrôle de Gestion de la Fédération Française de Basket Ball (FFBB) qui l’avait imposé au club hyérois, fraîchement sacré champion de France de Nationale 2, afin d’assainir (une fois de plus) sa situation financière et pouvoir ainsi accéder à la Nationale 1 ; le rétrogradant en ligue régionale dans le cas contraire.

Vincent MASINGUE explique qu’ accompagné de William et d’Aurélie DUMAS (le manager du club et son épouse NDLR), on a essayé de remuer le cocotier et de faire tomber les quelques bonnes noix qui restaient encore accrochées.

Tâche ô combien difficile dans une ville plutôt renommée pour ses palmiers…

Sans doute inspiré par son nouveau métier de skipper, il continue : « Je suis arrivé sur un bateau qui est en train de couler, j’ai pris la barre et j’ai essayé de le ramener à bon port ».

Cap’tain Vincent à la rescousse, venu sauver le soldat DUMAS !!!

Et « Bang-Bang » de tirer sur l'ambulance de Gilles GARCIA : « Je pense que les gens ont senti que William, Aurélie et moi étions de vrais passionnés, qu’on essayait de se battre par amour du basket et pas pour placer notre société sur un panneau ».

Cinquième faute offensive du célèbre pivot à l’encontre de Gilles GARCIA dont les panneaux publicitaires 4x3 pour son entreprise LOUDANE s’affichaient, il est vrai, dans notre commune la saison dernière.

Ce qui n’a évidemment pas manqué de faire réagir ce dernier, toujours dans les colonnes de BeBasket où son droit de réponse au vitriol (ci-joint), publié le 17 août dernier, n'a toujours pas été relayé dans la presse locale, malgré ses déclarations fracassantes.

Allez savoir pourquoi…

Car tout le monde en prend pour son matricule dans sa réponse du berger à la bergère : Fausses déclarations de chômage partiel, détournement des recettes des buvettes (dont les bénéfices sont destinés à la section « jeunes » du club NDLR), paiement en liquide de certains joueurs, rémunération de la mère de la secrétaire de l’association (également belle-mère du manager) sur fausses déclarations, montage illégal des contrats de joueurs par le manager et l’ancien président suite à la prise en main du club par William DUMAS et son épouse, triplement de la masse salariale entre 2018 et 2019 (le plus gros budget français de Nationale 2 et peut-être même un des plus importants de Nationale 1 NDLR), communication de faux comptes, tentative de rémunération (illégale) de la secrétaire du Bureau, Aurélie DUMAS, absences injustifiées de certains salariés couvertes par le manager lui-même, rémunération des femmes de joueur en prime de manifestation, etc…

Après une telle série de paniers à 3 points marqués par GARCIA, le match semble d'ores et déjà plié et MASINGUE, avec 5 fautes au compteur, n'a plus qu'à regagner le vestiaire.

D'ailleurs, nous n'avons pas été vraiment étonnés par les accusations de l’ancien président du HTVB et son droit de réponse corrobore bien les informations accablantes que nous avions recueillies en janvier 2021 pour notre article « Mourad BOUDELLAL reprendra-t-il le HTVB ? », mais que nous avions alors décidé de ne pas publier dans leur intégralité tant elles nous semblaient surréalistes…

Visiblement, même si le logo du club a changé, nous avons ici la confirmation que ce sont bien les héritiers du système LEGNAME qui sont toujours aux commandes du HTVB ; entretenant la folie des grandeurs, une gestion calamiteuse et les petits arrangements financiers des heures sombres de ce club.

A l’époque, nous écrivions qu’à l’instar de son mentor, Philippe LEGNAME, qui fut condamné en 2009 pour avoir rémunéré illégalement son épouse au sein du club, son poulain, William DUMAS s’était également entouré de son épouse, Aurélie, pour l’aider dans sa nouvelle gestion du club.

Mais d’après les révélations de Gilles GARCIA, l’élève a visiblement largement dépassé le maître puisque William DUMAS a non seulement essayé de rémunérer illégalement son épouse, mais également sa belle-mère…

Une affaire de famille, le HTVB, on n’arrête pas de vous le dire !!!

Et si Vincent MASINGUE évoque « des cadavres dans les placards », il faut bien comprendre que, contrairement à Gilles GARCIA qui n'est resté qu'une saison (2021/2022), le couple DUMAS était bien présent (voire omniprésent) avant même le rachat des droits sportifs du HTVB par le « Paris Basket » et qu’ils ont donc assisté au turn-over impressionnant de tous les dirigeants du club (4 coachs et 3 présidents en 4 ans) en restant quant à eux confortablement installés à leurs places.

Ce qu’on peut regretter en revanche dans son droit de réponse, c’est que Gilles GARCIA évite consciencieusement d’égratigner Jean-Pierre GIRAN.

Pourtant, il aurait pu s’interroger sur le dépôt de plainte que le maire d’Hyères déclarait vouloir faire à l’encontre des dirigeants de l'époque, lors du conseil municipal du 25 juin 2018. Qu’est donc devenue cette pseudo-plainte 4 ans plus tard ? Y a-t-il eu un classement sans suite par le parquet ou tout ceci n’était-ce finalement qu’un énième écran de fumée de la part de notre magicien préféré qui pourrait s’expliquer par sa proximité avec le couple DUMAS ?

Et pourquoi, avec une telle inflation de la masse salariale et le creusement de la « nouvelle » dette de près de 400.000 € en à peine 3 ans, notre agrégé d’économie de maire a-t-il continué à multiplier les subventions publiques comme cette dernière gratification de 30.000 € allouée récemment à ce club sous perfusion d'argent public, pour lui permettre sa montée en N1 ?

En tout cas, une chose est certaine : les problèmes d’argent ne semblaient visiblement pas encore préoccuper notre dream-team lors de la fastueuse soirée de fin de saison du HTVB, le 16 septembre 2021, organisée au restaurant « Le Sao-Praia » en présence du Maire et de son épouse (décidément, il semblerait que ce soit toujours les mêmes satellites qui gravitent autour du petit microcosme hyérois).

Dommage que Gilles GARCIA ne soit pas allé dans ses révélations jusqu’au dernier quart temps du match car il nous semble bien que tous les volets judiciaires n'aient pas encore été explorés…

Se pourrait-il que la création d’une nouvelle chambre funéraire à Hyères dans la zone Saint-Martin (pas très éloignée d’ailleurs de la future crèche que se fait construire actuellement l’ami Roland, chauffeur-plombier du maire, par la société VIGNA), qui lui a été accordée lors du conseil municipal du 18 décembre 2020, soit à l'origine de ce pacte de non-agression de l’ancien président du club envers notre édile ; expliquant ainsi son application à charger la mule DUMAS ?

Quant à nous, volatile insatiable, une question nous brûle toujours le bec…

Suite à la remise en question sans équivoque de la probité du couple DUMAS dans le dernier article de BeBasket, ne faudrait-il pas, par principe de précaution, que l’épouse de William DUMAS soit dépaysée du secrétariat du cabinet du maire (où elle est embauchée depuis 2020 NDLR), pour lui confier des tâches où elle n’aurait alors plus accès à des informations sensibles ?

Tout ceci, bien évidemment, en attente qu'une « vraie » plainte soit déposée par la commune, par les adhérents du club ou que le Procureur de la République ne se saisisse lui-même de ce dossier, au regard des surprenantes révélations de ce droit de réponse.

Quant à l’avenir de ce club de 500 licenciés, il faut savoir que William DUMAS et Mourad BOUDJELLAL ont été aperçus récemment à l’hôtel Mercure d’Hyères.

Le club omnisport toulonnais, regroupant le HTVB et le HFC (Hyères Football Club), annoncé le 16 décembre 2020 dans les colonnes du journal local, serait-il finalement à nouveau en bonne voie ?

A l’époque, nous n'hésitions pas à écrire en parlant des prétentions de l’ancien président du RCT « que ce n'est pas d'un businessman, aussi compétent et talentueux soit-il, dont le HTVB a besoin mais plutôt d'un magicien pour redresser ce club dont la spécialité n’est finalement pas le jeu de passe mais plutôt les tours de passe-passe.... du moins en terme de trésorerie ».

À la lecture des accusations de Gilles GARCIA, cela semble malheureusement plus que jamais d’actualité.

Contrairement aux propos de Vincent MASINGUE, ce n’est pas l’entrepreneur de pompes funèbres qui risque d’enterrer le HTVB, mais plutôt William, son ami manager, dont beaucoup au sein des (vrais) bénévoles pronostiquent d'ailleurs, la mort dans l’âme, qu’une fois qu'il aura parfaitement saigné à blanc le club dans sa quête obsessionnelle de retour en Pro A, il est à peu près certain qu’il nous en laisserA les cendres, DUMAS (1802-1870).


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