Le BIGDIL de TPM

Entre Hubert FALCO et Jean-Pierre GIRAN, la passation de pouvoir à la tête de la Métropole toulonnaise n'aura été qu'une pure formalité, presque un parcours de santé : un seul candidat de la majorité adoubé par le président sorti, des consignes de vote scrupuleusement respectées, aucune contestation, ni tentative d'insubordination malgré l'impopularité du dauphin déclaré.

Et toutes les casseroles que traîne celui que certains de nos élus surnomment sarcastiquement Téfal n'auront pas suffi à changer la donne; Jean-Pierre GIRAN étant élu le 4 mai dernier sans péril et surtout sans gloire président de la Métropole TPM.

Mise à part l'intervention de Chantal PORTUESE (lue en son absence par une de ses collègues) qui s'interrogeait sur la pertinence de ce choix, au regard des récentes révélations de notre blog (lire ici), leur plan s'est donc déroulé sans accroc...

Car il ne fait absolument aucun doute qu'un accord a bien été passé entre les deux hommes : Jean-Pierre GIRAN assurant l'intérim métropolitain le temps qu'Hubert FALCO se rachète une virginité politique en appel et reprenne ensuite les rênes de TPM, une fois ses avocats parvenus à commuer voire annuler sa peine d'inéligibilité.

Tout ceci est bien évidemment cousu de fil blanc et la seule véritable inconnue dans cette équation est de savoir quelle contrepartie a négocié GIRAN pour accepter ce BIGDIL de TPM ?

Ce petit clin d'œil à l'émission phare de TF1 dans les années 2000 n'est d'ailleurs pas tout à fait anodin puisque l'animateur vedette de ce jeu télévisé, Vincent LAGAF', partage un point commun assez amusant avec le premier magistrat hyérois;  tous deux ayant, c'est notoire, des penchants lavabophiles.


En 32 AV JPG, Vincent LAGAF'
déclarait déjà son amour au sanitaire

Quant à l'éventuelle contrepartie négociée pour ce BIGDIL, nous venons de dénicher des documents de TPM qui pourrait bien nous éclairer là-dessus...

Le 7 juillet dernier, Caroline GIRAN-SAMAT, la fille de notre édile, vient en effet d'être  promue administratrice hors classe de la Métropole, soit un des plus hauts postes de la branche administrative de la fonction publique territoriale.

Bien évidemment, la morale est sauve puisque ce n'est pas son père qui a signé l'arrêté de nomination mais un de ses vice-présidents.

Malheureusement, Caro (comme l'appellent affectueusement ses autres collègues enfants d'élus) ne pourra pas profiter longtemps de cette promotion car elle sera prochainement obligée de quitter son poste à la Métropole dans la mesure où son père en est désormais le président; loi MACRON de confiance dans la vie politique oblige .

Bis repetita pour celle qui fut déjà obligée en 2017 de quitter exactement pour les mêmes raisons son poste de directrice de cabinet de son père de maire, même si nous n'avons jamais bien compris par quels stratagèmes elle avait pu être embauchée quelques jours plus tard à la Métropole alors que Jean-Pierre GIRAN en était déjà le 1er vice-président. Une subtilité administrative ou un flou juridique sans doute...

Cette énième promotion (apparemment obtenue sans concours ?) ressemble fort, dans ce contexte de départ forcé imminent, à un parachute doré. En effet, au delà de l'aspect purement financier, son nouveau grade pourrait bien lui ouvrir maintenant les portes de la Direction Générale des Services à la Mairie de Toulon à quoi elle pense le matin en s'épilant après avoir, il est vrai, lorgné un temps sur un autre poste à haute rémunération, cette fois-ci au conseil général du Var.

À ce rythme là, nous devrons sans doute bientôt donner une suite à notre jeu des sept familles de la Métropole (lire ici) d'autant que le conjoint de Caroline, Jacques BRUNO, n'est pas non plus en reste en terme de promotion. Ce dernier vient effectivement lui aussi de prendre du galon à la Métropole en accédant au grade fort honorable d'ingénieur en chef hors classe (apparemment sans concours lui non plus ?); l'arrêté de nomination étant cette fois-ci bel et bien signé de la main de son (presque) beau-père.

Une promotion au mérite qui est d'ailleurs loin de faire l'unanimité au sein des services techniques de la Métropole; faisant grincer les dents des uns et rire sous cape les autres (mais nous y reviendrons très prochainement).

Saluons tout de même le « coup du roi » pagnolesque que vient de réaliser avec maestria un Jean-Pierre GIRAN à peine élu; réussissant coup sur coup cette double promotion assez osée (la chance du débutant diront certains) sans se prendre une bartavelle sur la tête (tout au plus un gabian); leurs nouveaux grades permettant alors à nos deux tourtereaux de pourvoir respectivement briguer, dans un avenir plus ou moins proche, les postes tant convoités de DGS à Toulon (Caroline) et à Hyères (Jacques).


Sachant que la fille HUMMEL, la belle-fille FALCO et le fils GIRAUD font également partie de cette cuvée du patron 2023, certains élus dans la majorité pourraient légitimement s'interroger sur cet étrange BIGDIL où les promotions semblent distribuées à TPM comme des bonbons dans une cour d'école (des fans).

Mais comptons sur Jean-Pierre GIRAN, irascible patriarche veillant au GRAIN (une anagramme de circonstance...), pour les remettre, avec un style qui lui est propre, dans le droit chemin.

M'emmerdez surtout pas avec votre déontologie à la noix et vos simagrées à la con, pourrait en effet leur répondre notre édile au verbe fleuri. A quoi bon accepter cette mandature si je ne peux pas donner un petit coup de pouce à ma progéniture ?
Puis, les menaçant : Je vous préviens direct, si vous continuez, giran mon tablier !!!
Avant de conclure sur un ton redevenu plus conciliant  : Vous tenez vraiment à ce qu'on se fâche maintenant pour de simples broutilles alors que ça fait des décennies qu'on népote ?




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