Lelièvre et la Tortue : la Revanche de la Bête à Poêles


Rien ne sert de courir, il faut partir à point,
Cette Maxime que tout enfant connaît bien,
Cent fois, Lelièvre l'avait ruminée,
N'arrivant toujours pas à digérer,
Qu'une simple mangeuse de laitue,
Puisse, lui, le Grand Chef, avoir battu.

« À l'avenir, faites donc preuve d'humilité,
Si vous espérez un jour triompher ».
C'est en substance ce que la tortue, fair-play,
Après la course, lui avait sagement conseillé.

Dans votre travail, ne négligez plus aucun détail,
Ajouta sa rivale a écailles.
Car à quoi bon être du surgelé le Mozart,
Si le jour J, on arrive en retard ?

La Bête n'en fit pourtant qu'à sa tête...
 
« Qu'importe de courir ou de partir à point,
Mieux vaut, en amont, bien préparer son terrain ».
Pour cela, conclut le Lièvre, cultivons notre réseau,
Pour devancer tous nos rivaux.

Sitôt dit, sitôt fait, notre ami (re)bondissant,
Organisa dans son gîte meetings, événements,
Régalant d'ortolans les notables influents,
Servant tout le Ghotta sur des plateaux d’argent :
Sire Faucon, Goret le Duc et l'armada de leurs rampants.

Son stratagème s’avéra finalement payant,
Puisqu'il ne fut plus jamais perdant...
Et, depuis, le frère aux longues oreilles,
Eut occasions à nulles autres pareilles.

D'appels d'offre ? Point besoin !
« Faisons fi de tout ce baratin.
Mes éco-projets sont de loin les meilleurs »,
Se gargarisait notre orgueilleux coureur.
« Et, de Grâce, qu’on ne m’embarrasse,
De toute cette vilaine paperasse ! ».

C’est ainsi que pour 70 ans bien sonnés,
Le Hameau des Pesquiers lui fut privatisé,
Sans le moindre candidat pour le défier,
Et sans jamais bourse délier.

Souvenez-vous que notre Lapin,
Est financé par des Américains !

À l’Almanarre, notre compère,
du Robinson, désormais propriétaire,
Fit de la Girannie son QG,
Dont les fruits bientôt il glanerait.

Ragaillardi, l'animal alors enchaîna
Les coups du lapin, qu'il multiplia.

À l’anse Magaud, point de permis,
Quand la « Calanque », il agrandit.
Mais n'entravons point la course du Lièvre Entrepreneur,
Qui, de notre Patrimoine, est désormais le Sauveur.
Et par Pitié, que plus personne n'accable,
Notre nouvel expert du développement du râble.

Aux Pins Penchés, un permis fut accordé en revanche,
Mais sans avoir l’avis des Bâtiments de France,
Bien que son hôtel 5 étoiles soit pourtant situé,
Dans le périmètre d’un site classé.

Bientôt, aux Pesquiers, un nouveau lot de plage,
Sera la dot de ce curieux mariage,
Entre la Carpe et notre Lapin,
Unis par nos élus métropolitains.
Faut-il présenter sa promise, Dame Poisson,
 Qui n'est autre que notre muette opposition ?

À moins, Dieu sait, que le 6 juillet prochain,
Faute d'autres candidats en lice face au Lapin,
Dans l’assemblée, un élu courageux,
Ne déclare le marché infructueux.

Mais pourquoi le feraient-ils à présent,
Eux qui fermaient les yeux précédemment ?
Rappelez-vous qu’avant notre Lapin,
Déjà, une seule candidate au Petit Bain…

Moralité

La victoire n’est jamais autant aisée,
Quand on est seul à postuler,
Et que dans la compétition on entre,
Sans jamais avoir lapereau ventre.



A la « Calanque », le gite du Lièvre
s'est quelque peu agrandi...


Projet de délibération pour la plage des Pesquiers
qui sera portée au vote le 6 juillet prochain


3 petites semaines, montre en main,
pour que les candidats remettent leurs offres.
À part Lelièvre, qui donc pourrait
être 
assez rapide pour postuler ???
Et rien de tel qu'un marmiton,
Pour remporter ce marché aux petits oignons...



Le Garenneux obtiendra-t-il, comme prévu, son lot de plage ?

Fin du suspense (😂) jeudi prochain...




























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