Trafic de Poudre et de Marijuana (TPM)
Une vaste opération antidrogue, menée le mardi 6 février dans le quartier du Val des Rougières à Hyères, a conduit, selon nos confrères du journal Var-Matin, à l’arrestation de 9 personnes ainsi qu’à la saisie de 54 kg de résine de cannabis, d’une quinzaine d’armes et de 35 000 € en espèces.
Mais, ce que ne dit pas cet article, c’est que parmi les 9 personnes interpellées, il y avait 3 agents métropolitains du service « Déchets – Propreté » qui ont été déférés devant un juge d’instruction avant d’être écroués dans les centres pénitentiaires d’Aix-Luynes, de Draguignan et de la Farlède.
Dans notre précédent article sur ce service pueblic au fonctionnement si particulier (lire ici), nous vous avions justement parlé de l’un d’entre eux, déjà placé en garde à vue le 7 juin dernier dans le cadre d’une précédente opération de police. Paradoxalement, cette arrestation pendant son service n’avait, à l’époque, déclenché aucune réaction de la part de sa hiérarchie qui aurait pourtant pu légitimement s’interroger sur la probité de son agent et sur l’éventualité, comme nous le redoutions alors, qu’il puisse se livrer à un (présumé) trafic de drogue pendant ses (présumées) heures de balayage au Val des Rougières…
Dans ce service désormais tristement célèbre, il faut savoir que d’autres agents ont eu droit à des rapports pour bien moins que cela, comme par exemple pour avoir été vu en train de prendre un café (certes, considéré également comme une substance addictive) à la terrasse d’un bar.
Quatre mois plus tard, l'arrestation de ces 3 fonctionnaires confirme donc malheureusement les informations accablantes que nous vous avions déjà données sur les graves dysfonctionnements de ce service.
Sauf que, contre toute attente, notre article n’a pas débouché sur une enquête administrative sur les agissements de certains de ses employés mais plutôt sur un arrêté du président de la Métropole qui accorde la protection fonctionnelle (c’est-à-dire la prise en charge par la collectivité des frais de justice et des honoraires d’avocat des fonctionnaires Ndlr) aux 4 agents métropolitains qui, se considérant diffamés, ont déposé plainte contre notre « blog pourri », comme l’a désormais baptisé notre Caliméro local.
Au bas mot, si cette affaire venait à aller jusqu'en cassation, il en coûterait près de 50 000 € d'honoraires d'avocat au contribuable alors qu’on aurait pu, au contraire, faire de sérieuses économies en diligentant plutôt un audit, comme le réclamait Geneviève BURKI, élue d’opposition du groupe HTN, lors du conseil municipal du 23 juin 2023.
Car, tout comme notre enquête, cet audit aurait forcément conclu à la faute grave des fonctionnaires incriminés qui, de fait, n’auraient pas eu droit à ladite protection fonctionnelle...
Mais, plutôt que de faire des économies, le maire est resté droit dans ses bottes ; préférant fermer les yeux sur les agissements de ses agents et allant même jusqu’à leur accorder, dans sa grande mansuétude, une généreuse protection fonctionnelle sur le compte du denier public. Quant à sa directrice de service directement mise en cause, celle-ci aurait visiblement souhaité changer d'air en s'envolant vers d’autres cieux, loin de la Cité des Palmiers, suite à la parution de notre enquête. Sauf que, dans les couloirs de CLOTIS, il se murmure que sa demande de mutation n'aurait pas été acceptée par sa hiérarchie, afin justement de ne pas donner raison au gabian.
A l’époque, notre édile préféré ne pensait sans doute pas être assis sur une véritable « poudre-Hyères » ; estimant certainement que ses agents étaient « blancs comme neige ». Comment peut-on seulement imaginer qu’il y ait des dealers au sein de la mairie, vociférerait-il alors, c’est stupéfiant !!!
L’avenir lui donnera pourtant tort…
Reste à savoir maintenant si le Président de TPM accordera également sa protection fonctionnelle aux 3 agents écroués ?