Service Déchets - Propreté : tous vaccinés contre LAGRIPPE

Lors du conseil municipal du 23 juin dernier, une intervention plutôt anodine de l’élue d’opposition Geneviève BURKI (groupe HTN) sur les dysfonctionnements du Service « Déchets Propreté » et sur des cas suspectés de harcèlement, a attiré les foudres du maire, l’amenant à dénoncer les pratiques quasi pétainistes de son opposition.

« Vous parlez de harcèlement, s'il y a des harcèlements, qu'il y ait des dépôts de plainte » lui a répondu le maire. « Mais on ne balance pas comme ça, dans la nature » puis d’ajouter « il n'y a aucune, aucune esquisse de possibilité d'imaginer un harcèlement, rien ne nous a été signalé » avant de conclure comme à son habitude : « Je sais que vous êtes très habiles dans les signalements, continuez, continuez, continuez, c'est bien. C'est bien et c'est noble, ça rappelle un peu des périodes... difficiles ».

Périodes difficiles, signalements, voire même délation, invariablement, quand il est à court d’arguments dans une discussion, le maire finit toujours par traiter son interlocuteur de collabo ou de nazi, c’est ce qu’on appelle atteindre le point de Godwin. Mais ce n'est en fait qu'une habile manœuvre de diversion de sa part puisqu'il connait parfaitement le problème.

N’est-ce pas lui qui, en 2020, était venu à la rencontre des agents, accompagné de son adjoint en charge des déchets et de la propreté, Eric GIRARDO, de son conseiller municipal délégué, Jean-Jacques FOUQUE et de Jacques BRUNO, l'ancien responsable du service « Eau Littoral Propreté » (qui deviendra ensuite le Service « Déchets – Propreté » Ndlr) nouvellement promu DGST, en leur affirmant qu’il veillerait personnellement à ce que les encadrants les respectent davantage ?

3 ans plus tard, les choses ont-elles vraiment changé ?

Lorsqu’on regarde les chiffres de ce service, ils sont effectivement éloquents, c'est le moins qu'on puisse dire.

26 000 tonnes d’ordures ménagères collectées et 700 000 km parcourus chaque année par les 40 véhicules de collecte déployés sur la commune. En tout, ce sont 80 agents dédiés au nettoiement de la ville.

Comme l'a fait remarquer à juste titre le maire lors de ce même conseil municipal, Hyères peut même s'enorgueillir d'être classée « ville propre » (critère B) par l'AVPU (l'Association des Villes pour la Propreté Urbaine), ce qui est d'autant plus méritant qu'on aurait pu s'attendre au contraire à dégringoler en fin de ce classement « propreté » si justement on l'AVPU (mais bon, passons).

Pourtant, ces chiffres élogieux cachent une réalité beaucoup moins « clean » que beaucoup préféreraient mettre sous le tapis.

Enquête sur les méthodes de management de Laetitia LAGRIPPE, cheffe du Pôle Proximité de l’antenne hyéroise de TPM, en charge de la propreté, du nettoyage et des déchets sur la commune, où les intimidations sont monnaie courante et où les dépôts de plainte s'empilent sur les bureaux du commissariat.

Car contrairement aux dires du maire en conseil municipal, ce sont aux bas mots 20 plaintes et mains courantes qui ont été déposées ces dernières années par les personnels de ce pôle à l'encontre de ses responsables.

Quand on a commencé à se renseigner sur le fonctionnement et l'organisation de ce Pôle Proximité, trois choses nous ont immédiatement interpellés.

Tout d’abord la gabegie d’heures supplémentaires (33% d’augmentation pour la seule année 2021, passant de 120 000 € à 160 000 €) pudiquement appelée « dépassement significatif » selon la directrice du pôle, Laetitia LAGRIPPE.

Deuxièmement, l’hémorragie de personnels quittant ce service, comme par exemple cette ingénieure à la collecte des déchets, recrutée sous la précédente municipalité et fortement incitée depuis à aller voir ailleurs; n'étant visiblement pas dans le moule. Elle deviendra pourtant Directrice Générale des Services Techniques (DGST) à Sète avant de prendre le poste de directrice du service propreté à Aix en Provence. Preuve qu’on peut ne pas faire l’affaire à TPM et réussir malgré tout une brillante carrière. D’autres sont mutés sans ménagement comme cet agent de maîtrise principal qui, après 35 ans de bons et loyaux services, redeviendra simple balayeur sans autre forme de procès. Quant à ceux qui restent, pour peu qu’ils aient été pris en grippe par Laetitia, ils sont condamnés à travailler avec la peur au ventre, dans la crainte des représailles tout en se faisant insulter, menacer (« méfie-toi, au CTM j'ai des amis »), humilier (« moi, je vais t'apprendre à marcher droit »), cracher dessus et parfois même frapper en toute impunité par une caste qui, comme en Inde, semble visiblement intouchable.

Enfin (et surtout), comment un simple agent de maîtrise peut-il avoir une telle influence sur le fonctionnement du Pôle Proximité dans son ensemble et sur sa directrice en particulier ?

Sébastien MONTAVON, chef du « nettoiement mécanisé », semble en effet y faire la pluie et le beau temps; shuntant les chefs de service pour s’occuper, avec la bénédiction de la cheffe de pôle, du recrutement de tous les saisonniers (nettoyage, propreté et déchetterie incluse) et même de l’achat des véhicules. C’est également lui qui organise le planning des week-ends pour tous les personnels du service Propreté.

Et le problème, c’est qu’il s’y taille la part du lion, comme nous avons pu nous-même le constater...

Un week-end sur deux, il se met en astreinte (payée 110 € le week-end Ndlr) comme conducteur d’engin de nettoiement alors qu’il n’a, selon nos informations, apparemment pas le permis poids lourds lui permettant d’intervenir lorsque la police municipale l’appelle pour déblayer la voirie suite à un accident.

Le samedi, il contrôle le travail de ses collègues et le dimanche (payé en heures supplémentaires Ndlr), le chef du « nettoiement mécanisé » fait bien évidemment partie de l’équipe des 3 ramasseurs qui, en centre-ville, circulent dans un camion benne pour récupérer les sacs pleins au pied des corbeilles que les 4 balayeurs sont chargés, entre autres, de vider. Pourtant, si la priorité est bien de réduire le « dépassement significatif » des heures supplémentaires, comment se fait-il qu’il y ait 3 ramasseurs le dimanche en centre-ville alors qu'il y en a seulement 2 le samedi, jour de marché ? Nous ne voyons pas d’autre explication que celle de permettre à Sébastien MONTAVON de faire facilement ses 25 heures supplémentaires mensuelles, le cul tranquillement posé dans le camion...

Avec 40 à 60 sacs ramassés chaque jour en centre-ville (soit 15 à 20 sacs par ramasseur), on est effectivement bien loin des cadences infernales et, à titre de comparaison, sur le littoral de Giens jusqu’aux vieux salins, il n’y a qu’un binôme chargé de balayer et de ramasser. Et il n’y a pas si longtemps que cela, c’est le balayeur lui-même qui ramassait également les sacs poubelles. Pour réduire la voilure des heures supplémentaires, il suffirait peut-être de commencer par diminuer le nombre de ramasseurs en centre-ville et d’éviter si possible que ce soit la personne qui établit les plannings qui en bénéficie ?

Dans le service de cet ancien joueur du HFC, simple agent de nettoyage affecté à la vieille ville avant que la cheffe de pôle ne le prenne sous son aile, il y a toute une équipe qu’on surnomme la team « MONTAVON » (environ dix à onze personnes, soit une petite équipe de foot sans les remplaçants) et puis il y a les autres, comprenez ceux qui ne sont pas du sérail… Deux poids, deux mesures suivant que vous soyez dans ses petits papiers ou pas : les uns ont des horaires qu’on pourrait qualifier d’assez souples, adeptes du «  fini, parti » (voire même du « pas fini, parti »), bénéficient du maximum d’heures supplémentaires (25 heures/mois), ont le privilège d’utiliser les engins de nettoiement, sont en général le week-end ramasseurs plutôt que balayeurs et viennent au boulot en survêtement tandis que les autres sont tricards aux heures sup., affectés au balayage par tout temps et en toute saison, ont des rapports aux fesses s’ils ne portent pas leurs EPI réglementaires et sont, cerise sur le gâteau, fliqués par le « corbeau ». C’est en effet le surnom qu’on donne à Sébastien qui, du haut de son mirador au centre technique municipal (CTM), scrute, la clope au bec, les allers et venues des personnels. Cela l’agace à tel point qu’il menace ouvertement ceux qui le surnomment ainsi; leur conseillant de « s’inquiéter car d’ici la fin de l’année, ils vont pointer à Pôle Emploi et là je vais bien me bran… » (nous vous faisons grâce du dernier terme qui, vous l'aurez compris, fait l'apologie de l'onanisme).

Au CTM, l'ancien coach de l’équipe 3 du HFC (qui officie désormais à la Crau) semble avoir tous les droits comme celui de modifier lui-même l’organigramme du pôle, sous l’œil sidéré de la responsable des ressources humaines. Il n'est pas rare non plus que la cheffe du Pôle Proximité le regarde en réunion à la recherche de son assentiment ; ce dernier hochant alors la tête pour donner son accord. Quand ce ne sont pas tout simplement des regards de merlans frits que nos deux fonctionnaires s’échangent sous le regard amusé des autres participants…

Mais nous n'irons pas plus loin sur ce sujet car nous n'avons bien évidemment jamais eu accès au dossier médical de Sébastien MONTAVON et, même s’ils sont voisins de paliers, partent visiblement en vacances ensemble (camping, ski,…) et déjeunent en tête à tête le week-end depuis plus de 5 ans, il nous est extrêmement difficile, en l'absence de tout symptôme (nez qui coule, fièvre, courbatures,…) de savoir avec certitude si Sébastien a bien attrapé la grippe.

Une chose est certaine, si la relation entre nos deux supposés tourtereaux était avérée, elle impliquerait la mutation du responsable du « nettoiement mécanisé » et la perte de ses avantages en nature, pour peu que la déontologie en mairie devienne enfin la règle et non pas l’exception.

Le chef de Lætitia LAGRIPPE, Jacques BRUNO, doit pourtant bien se douter de quelque chose puisqu’il a refusé à deux reprises la demande insistante de sa cheffe de pôle pour faire passer technicien Sébastien MONTAVON. Mais il couvre malgré tout sa subalterne, probablement car elle n’est pas très regardante quand il s’agit de faire réaliser des prestations « border line », à la demande expresse du cabinet du maire, où le denier public sert à nettoyer l’espace privé, ou bien encore lorsqu’il faut intervenir en plein milieu de la nuit pour décoller des affiches aux slogans féministes (lire ici).

Alors, on tolère certains débordements comme les agressions physiques, les menaces, les insultes devant témoins de Sébastien MONTAVON et de son équipe de footeux et on ferme les yeux sur les méthodes de management assez particulières de Laetitia LAGRIPPE qui n'a pas hésité récemment à gifler un de ses employés, officiellement pour lui faire « reprendre ses esprits » suite à une altercation entre ce contrôleur et son (supposé) cher et tendre...

Pourquoi donc aucun rapport n’a-t-il été établi depuis 3 ans à l’encontre de Laetitia LAGRIPPE et de Sébastien MONTAVON suite à ces agressions et aux nombreux dépôts de plainte ?

Mystère et boule de gomme…

L'adjoint, Eric GIRARDO, qui se fait ouvertement rouler dans la farine sur les heures supplémentaires est aux abonnés absents; préférant rester au four (de sa boulangerie de l'Ayguade) plutôt qu'au moulin.

Le seul qui semble encore lucide, c'est le conseiller municipal Jean-Jacques FOUQUE qui, devant Jacques BRUNO et Laetitia LAGRIPPE pointera du doigt un « problème de gestion du service ».

Mais le service de nettoyage de la voirie n'est pas un cas isolé au sein du Pôle Proximité, loin s'en faut, comme nous avons pu nous en rendre compte lorsque nous sommes allés survoler incognito la déchetterie, discrètement noyés dans la masse de nos congénères.

Là-bas, deux personnels ont été récemment révoqués après plus de 18 mois de suspension pendant lesquels ils ont continué à percevoir chez eux l’intégralité de leur salaire.

Ce qu’on leur reproche ? Le vol de batteries et de métaux (cuivre, plomb,...) dans l’enceinte de la déchetterie. C’est en tout cas le motif principal invoqué lors des conseils de discipline qui ont prononcé leur révocation. Sauf que les investigations policières, après exploitation des caméras de vidéosurveillance, concluront quelques semaines plus tard tout autrement : effectivement, plusieurs personnes sont vues en train de voler la nuit dans la déchetterie mais ce ne sont en aucun cas les personnels incriminés par les responsables de la déchetterie.

Paradoxalement, les véritables auteurs des vols n'ont jamais été poursuivis ni même inquiétés alors qu'ils étaient pourtant clairement identifiables sur les vidéos de surveillance.

Ce qui nous semble évident, c'est que ces accusations de vol (toutes classées sans suite par le parquet de Toulon) sont surtout le prétexte pour se débarrasser de ces trois fortes têtes à qui on reproche plutôt de ne pas être (ou plutôt de ne plus être) dans le moule eux non plus.

Pendant des années, ils ont assisté au ballet incessant des livraisons de pièces détachées automobiles à la déchetterie, parfois deux à trois fois par jour; le livreur de « Charreton Auto-distribution » était devenu un habitué des lieux qui déposait pièces et factures directement sur le bureau du chef de la déchetterie.


Facture du 12/09/2018
au nom d'Yves à la déchetterie


Facture du 23/07/2019


Le livreur avait enregistré l'adresse
de la déchetterie comme favori sur son GPS

Ces pièces détachées, elles servent à Yves, le chef de service, pour réparer les voitures de la clientèle qu'il s'est constituée dans son poste précédent, lorsqu'il était encore chef du garage du CTM.

Certes, il ne répare pas les véhicules sur place mais, lors de ces nombreuses absences, ce sont nos trois agents qui sont chargés à tour de rôle de récupérer les enveloppes de cash (jusqu'à 800 €) que les clients d'Yves viennent leur remettre discrètement 4 à 6 fois par semaine. De son côté, son adjoint Jean-Louis n'est pas en reste lui non plus puisqu'il revend apparemment les batteries usagées à l'entreprise France Récupération à la Crau.

Soyons honnêtes, les petites magouilles à la déchetterie, c'est un peu dans leur ADN et jusque-là, chacun y trouvait son compte, gérant de son côté son petit business de récupération (revente de cuivre, de plomb, de batteries, d'ordinateurs,...) sans déranger les affaires des autres.

Mais un jour, Christian, forte tête, en a eu assez de « s'occuper de tout », lui qui, dans les faits, avait déjà à sa charge les quais, l'accueil des usagers, le packmat (engin de compactage des déchets Ndlr), le tractopelle ainsi que la gestion des chauffeurs de bennes soit environ 7 personnes qu'il gérait au quotidien à la place de son chef de service dilettante. Mais contrairement à ce dernier qui l'appelle même en vacances pour savoir quoi faire à la déchetterie quand Christian n'est pas là, le problème c'est que son salaire à lui ne suit pas, malgré ses 10 heures de travail quotidien. Car à la déchetterie, la plupart des heures supplémentaires ne sont pas payées, pour faire des économies et endiguer le « dépassement significatif » des heures supplémentaires qui est, rappelez-vous, le cheval de bataille de la cheffe de pôle.

Alors, Christian refusera tout simplement de récupérer les enveloppes de cash, ou même de s'occuper des freins de la voiture de Laetitia LAGRIPPE qu'Yves, surchargé de travail (au black ?) n'avait visiblement pas le temps de changer lui-même ce jour-là.

Et c'est à ce moment que tout basculera pour lui; devenant en un instant le mouton noir du service, l'homme à abattre.

Dès lors, il ne faut donc pas s'étonner qu'il soit bientôt convoqué à la gendarmerie (il habite à cette époque à Gonfaron Ndlr), suite à une plainte de ses responsables de service (qui n'ont pas jugé utile de le convoquer au préalable) afin qu'il puisse s'expliquer sur de prétendus vols commis dans l'enceinte de la déchetterie hyéroise.

Christian tombe des nues mais, lui qui n'a pas la langue dans sa poche (ses chefs en ont souvent fait les frais) se ressaisit rapidement et, sitôt sa déposition enregistrée, dépose plainte à son tour contre Hubert FALCO, en tant que président de la Métropole qui l'emploie, pour vol et détournement de biens publics. Car il n'est pas né de la dernière pluie et voit bien le petit manège qui se joue depuis des années devant ses yeux. Comme par exemple de ne pas tasser les bennes au Packmat; faisant ainsi le jeu de la société titulaire, VÉOLIA (remplacée depuis cet été par l'entreprise BONIFAY Ndlr) qui facture à la benne le recyclage et a donc tout intérêt à ce qu'elles soient le moins tassées possible pour augmenter la facture communale. Ou bien encore ces camions de VÉOLIA qui arrivent à la déchetterie remplis de végétaux qui ne proviennent visiblement pas des ramassages réalisés sur la commune mais plutôt de marchés extérieurs; faisant alors supporter leur coût de recyclage aux contribuables hyérois.

Visiblement, si Christian a les yeux grands ouverts, d'autres les ferment à sa place...

Grâce à lui, un vent de contestation commence à souffler sur la déchetterie et Grégory et Saïd refuseront à leur tour de prendre les enveloppes de cash des clients d'Yves; s'attirant bien évidemment ses foudres ainsi que celles de Laetitia LAGRIPPE. Malheureusement, leur mutinerie ne servira pas à grand chose puisque c'est un des saisonniers embauchés par Sébastien MONTAVON à la déchetterie (et voisin de Lætitia LAGRIPPE) qui prendra alors le relais ; s'occupant presque à temps plein de la livraison des commandes d'Yves et de la récupération de ses enveloppes de cash.

Grégory et Saïd franchiront sans doute le point de non-retour en allant témoigner en faveur de leur collègue Christian. Ils deviendront donc, à leur tour, les nouveaux parias du service et seront logiquement eux-aussi accusés de vol; la méthode LAGRIPPE étant cette fois-ci parfaitement bien rodée...

C'est d'ailleurs elle qui demandera à Daniel, agent non titulaire de la déchetterie, d'aller témoigner à charge contre Saïd en lui faisant bien comprendre que c'était « dans son intérêt », sous-entendu qu'il ne serait pas titularisé dans le cas contraire. Pour être certain que son bras ne tremble pas le moment venu, un des anciens responsables du service ira même jusqu'à l'accompagner au commissariat et assister à son audition pour être certain de sa déposition. Mais ce que Daniel (qui n'a contre toute attente pas accablé son collègue lors de sa déposition Ndlr) ne sait pas encore, c'est que lui-même sera logé à la même enseigne quelques années plus tard; convoqué à son tour le 12 octobre prochain devant le conseil de discipline.

Saïd et Christian seront finalement révoqués en 2021; Grégory, moins chargé que ses deux collègues, réussira quant à lui à être réintégré avant de malheureusement décéder quelques temps plus tard.

Christian, en pleine procédure de divorce, ne parviendra plus à assumer les traites du crédit de sa maison qui sera bientôt vendue aux enchères. Il vit désormais dans une caravane, sans eau ni électricité dans le centre-Var avec, pour seule compagnie, ses deux chiens Praline et Schana. En pleine dépression, il ne fera pas suivre son courrier et ne recevra donc jamais les convocations au tribunal, quand bien même aurait-il eu la force à ce moment-là de pouvoir se défendre...

Saïd, plus pugnace, a décidé quant à lui de faire appel de sa révocation. Dans son mémoire de défense, son avocate s’appuie bien évidemment sur le classement sans suite pour vol, intervenu quelques jours après le premier jugement et qui éclaire toute la procédure sous un nouveau jour. Après les 18 mois de salaires versés aux 3 personnels suspendus, cette affaire pourrait donc bien encore coûter encore quelques centaines de milliers d'euros supplémentaires à la collectivité en dommages et intérêts devant le tribunal judiciaire.

Mais le plus révoltant dans cette histoire, c'est sans doute que si, d'un côté on peut comprendre cette politique de « nettoyage » des brebis galeuses, elle devient en revanche parfaitement inaudible quand on sait qu'on a recruté dans le même service trois des frères de Djamel B., un des plus gros dealers de la commune qui, souvenez-vous (lire notre article ici), s'occupait du service de sécurité de Jean-Pierre GIRAN lors de ses meetings au Val des Rougières. Faut-il voir dans ces recrutements une manière d'acheter la paix sociale dans les quartiers sensibles, à moins que ce ne soit une simple récompense pour services rendus ?


Il serait d'ailleurs intéressant de vérifier si les 4 frères de Djamel B. (le premier a été embauché sous l'ère RITONDALE Ndlr) ont bien pensé à déclarer à leur hiérarchie, comme ils sont censés le faire en tant qu'agents territoriaux, les activités complémentaires de leurs deux barber-shops (sorte de nouvel eldorado du blanchiment d'argent dont le nombre national a plus que doublé en 10 ans) situés dans le quartier du bon puits ainsi que les deux entreprises de construction dont ils sont officiellement les gérants ?

Là encore, mystère et boule de gamh...

À Hyères, on assiste malheureusement aujourd'hui à une version très locale de la théorie du grand remplacement où des agents forts en gueule mais consciencieux sont révoqués alors que d'autres sont embauchés avec des bracelets électroniques à la cheville (véridique).

Près de deux semaines avant que le maire ne s'indigne de la question de son opposition sur le Pôle Proximité, une opération coup de poing était organisée le 7 juin au Val des Rougières; mobilisant plus de 150 policiers (70 CRS, 60 enquêteurs, la BAC et l’antenne niçoise du RAID) et permettant de saisir 70 650 euros en espèce, environ 12 kg de cocaïne, 3,7 kg d’héroïne, 1,3 kg d’herbe de cannabis et 3,7 kg de résine de cannabis.

Lors de cette rafle, un des agents de nettoyage du Val des Rougières, recruté par Jean-Pierre GIRAN en 2018 et placé directement sous les ordres de Sébastien MONTAVON, était arrêté pendant son service  et placé en garde à vue, soupçonné d'être à la tête d'un réseau local de distribution de drogue (sur son temps de travail ?).   


Sera-t-il lui aussi traduit en conseil de discipline ou au contraire promu agent de maîtrise par sa directrice de pôle ?

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