Notre cher comte de Provence

Trônant fièrement sur notre belle place Clémenceau, Charles 1er, duc d'Anjou, fait partie intégrante de l'histoire hyéroise depuis près de huit siècles.


La statue du comte de Provence, Charles 1er duc d’Anjou (Hyères - Début du 20ème siècle)

En 1246, il devient comte de Provence en se mariant avec Béatrice, comtesse de Provence et de Forcalquier.

Frère de Louis IX, il s’engage ensuite à ses côtés dans la septième croisade (1248) avant de devenir roi de Naples et de Sicile (1266) puis d’acheter le titre de Roi de Jérusalem en 1278.

Alors, quand il fallut en 2018 lui trouver un nouvel emplacement sur la place relookée, afin qu'il n'ait plus ses nobles pieds dans l'eau de la fontaine trempés, il n'était évidemment pas question de lésiner avec ce grand homme de l’Histoire de France qui daigna, de ses mêmes pieds, fouler le sol hyérois.

Un somptueux piédestal fut donc construit pour y déposer sa noble statue.

Mais peu satisfait du travail réalisé, le pointilleux architecte des bâtiments de France refusa le 1er socle construit. Ni une, ni deux, un 2ème socle fut donc rebâti.


Piédestal de la statue, version 2.0


Remarquez la superbe patine « à l’ancienne » de l’assise en bois
permettant de redonner un cachet authentique à l’ouvrage.


Prenez le temps d’admirer également le travail du maître artisan
qui a poussé le détail jusqu’à reproduire de fausses fissures sur le socle

Le Président de la Métropole TPM, bon prince, insista pour régler l'addition, sans même envisager que le maître ouvrage, le sieur RICCIOTTI, puisse, avec son million d'euros encaissé  (12% du marché total de requalification de la place Clémenceau), prendre en charge le coût de réfection du socle.

Allez, ne pinaillons pas et avouons que notre cher comte de Provence a maintenant plus fière allure, toisant d'une mine altière  et magistrale la foule des badauds hyérois, du haut de son piédestal en béton crépi, dont la deuxième version aura finalement coûté au contribuable la modique somme de 56 592 € TTC (47 160 € HT).


Extrait de la décision du Président de MTPM N° DP 20/149

Soit 12 576 € par m3 de béton, pour ce socle d’environ 4,5 m3.

Dans son livre « le béton en garde à vue », l’architecte Rudy RICCIOTTI dénonçait le dogme anti-béton.

Grâce à lui et à notre « cher » comte de Provence, ce matériau acquiert enfin sur la place Clémenceau ses lettres de noblesse (et un prix en conséquence)….

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