Chez les GIRAN, on est catcheurs de père en fille

Peu de gens le savent mais Jean-Pierre GIRAN n'a pas seulement enseigné l'art politique à sa fille Caroline, il lui a également transmis son amour inconditionnel du catch.

Depuis qu’elle est haute comme trois pommes, celui que l'on surnomme l’ange blanc de CLOTIS lui enseigne en effet toutes les prises qui ont fait sa renommée du temps de l'ORTF : le marteau pilon, le coup de la corde à linge, le harakiri (plus connu en France sous le nom de bidet de la mort), la prise du sommeil, la cravate de notaire et, bien sur, celle qui l’a rendu mondialement célèbre dans le Var, la double clé de bras (lire ici).

Commençant à sentir ses forces (et ses soutiens) décliner, notre célèbre catcheur a récemment estimé que son élève était enfin prête pour lui succéder et que l’inauguration du club house du RCHC (Christian SIMON représentant le 3ème C de la Crau dans le RCHCC était en effet absent, tout comme l'ancien président du club, Alain BRENGUIER) serait l'occasion idéale pour sa protégée de faire ses premiers pas sur le ring, sous un nom de scène qu'il a lui-même choisi : Népota la tigresse.


Face à elle, une nouvelle venue dans le milieu de la lutte, Véronique BERNARDINI qui fait ici ses premières armes sous le nom de Dalila, en référence à l'épouse de Samson. Muette lorsqu'elle était dans la majorité (c'est pas nous qui le disons, c'est le maire lui-même), un tel choix pour son nom de catcheuse fait doucement rigoler ses anciens collègues qui l'auraient justement plutôt vue en Véronique Sans Son...

Dalila monte sur le ring la première, suivie de près par Népota la tigresse, sous l'œil protecteur de son père visiblement ému de voir sa fille prendre ce jour-là sa relève.

Dans le public, on retrouve du beau monde : le maire de Solliès-Pont, celui de Carqueiranne, le député RN de la circonscription, le président du département ainsi que l'ex-président de la Métropole.

Très vite, la tension devient presque palpable, l’atmosphère électrique...

L’arbitre du match, Hervé STASSINOS, lui aussi ancien catcheur connu sous le nom du « grec », leur rappelle les règles du combat.

La cloche sonne enfin le début des hostilités.

Round 1 : Les deux adversaires s’avancent sans se saluer, se toisant du regard. Immédiatement, Népota la tigresse essaye de prendre l’ascendant sur sa rivale en l'apostrophant de manière cinglante : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’as rien à faire ici ! ».

Dalila la regarde, interloquée par la violence de cette première attaque, sans échauffement préliminaire.

Et Népota d'enchaîner : « Tu ferais mieux de dégager ! ».

Probablement se sent elle plus légitime ici que sa rivale. N’est-elle pas à la fois fille du maire et du président de la métropole, directrice générale adjointe à TPM et accessoirement petite amie du superviseur en chef des travaux du club house ?

Le public jubile de ce crêpage de chignons en bonne et due forme ; Népota marquant ainsi les tout premiers points du match.

Mais son adversaire se ressaisit rapidement et réplique : « Je suis conseillère départementale, j’ai tout à fait ma place ici (c’est le département qui a financé les travaux Ndlr) ».

Avant de contre-attaquer à son tour « Moi, je suis de Hyères, élue à Hyères, toi, tu n’as qu’à retourner à Saint-Cyr sur mer ».

Un violent uppercut qui renvoie Népota dans ses cordes au moment où la cloche sonne la fin du 1er round, avec un très léger avantage pour Dalila.

Dans l'assistance, c’est l’hystérie à l’exception d’Hubert FALCO qui, malgré la perspective d'un nouveau buffet gratis (lire ici), ne semble visiblement pas très à l’aise. Peut-être craint-il que Népota ne descende ensuite dans le public, comme le font parfois certains catcheurs pour enflammer la foule, et ne s’en prenne alors à lui qui, il faut bien l’avouer, n’a pas grand-chose à faire ici non plus…


Inauguration du club house du RCHCC
le 28 octobre dernier

Les deux adversaires rejoignent leurs coins pour la minute de repos, où ils se font coacher par leurs staffs. Du côté de Népota, c’est l’ange blanc lui-même qu'on distingue dans les cordes, faisant des mimiques en s’aidant des deux mains. Sans doute lui conseille-t-il quelques prises dont il a le secret ? Dans l'autre coin, Dalila est seule en revanche, assise sur son tabouret, déjà concentrée sur la suite du combat.

La cloche sonne bientôt le début du second round.

C’est la fin des palabres, on rentre directement dans le vif du sujet. Le spectacle est à couper le souffle, jugez plutôt : Népota, toutes griffes dehors, se jette comme une furie sur son adversaire qui, bien qu’elle soit novice sur le ring, parvient à esquiver l'enchainement des attaques parfaitement exécutées par son adversaire, fruit de longues années d'entrainement patriarcal.

Mais, profitant d'une faute d'inattention, la tigresse la saisit alors par le bras, essayant de lui asséner la célèbre double clé de bras qui fit la renommée de son père face à Chantal la Renégate. Était-ce d'ailleurs cela que lui mimait tout à l’heure son coach ?

Moins aguerrie que son père de maire, sa main gauche hésite un instant et glisse sur l'avant-bras de son adversaire ; ne parvenant à administrer à Dalila qu'une simple clé de bras.

Encouragée par la voix âgée profonde de son coach qui couvre à elle seule la clameur de l’assistance, elle réussit tant bien que mal à maintenir son adversaire grâce à sa poigne de fer et enchaine immédiatement avec la fameuse prise du sommeil, pourtant interdite par la WWE (la fédération internationale de catch Ndlr).

Certainement perturbé par la présence dans le public de son ennemi juré sur le ring, le redoutable colonel Jean-Louis, l'arbitre n’a pas vu la faute qui aurait pourtant dû entrainer la disqualification immédiate de Népota, selon les règles en vigueur.

Profitant de l'avantage, elle poursuit sa prise en l'hypnotisant, répétant alors d'une voix monocorde, rendue comme son père plus grave par des années de tabagisme : « Tu dois être gentille, gentille, gentille, gentille, gentille,... ». Parfaitement réalisée, cette seconde prise plonge Dalila dans un état catatonique. 

Elle est littéralement KO debout !

L'arbitre s'en aperçoit et commence à compter 1,... 2,... 3.

C'est fini, il lève le bras de la tigresse et la cloche sonne la fin du combat. Le public, visiblement mécontent que le spectacle s'arrête aussi vite et d'une si piètre manière, hue et siffle mais rien n’y fait : Népota compte désormais une première victoire à son actif.

L'ange blanc est satisfait, il va pouvoir enfin se retirer du spectacle lui qui, même s'il essaye toujours de donner le change en public, est fatigué et a de plus en plus de mal à cicatriser de l'enchaînement de tous ses combats sur le ring politique.


Loto du CCAS le 2 novembre
au Forum du Casino


Une des nombreuses cicatrices que l'ange blanc
a accumulé tout au long de sa brillante carrière
 moins que cela ne soit qu'une simple
chute 
dans sa célèbre salle de bain ?)

Face à une telle forfaiture, Véronique BERNARDINI, une fois réveillée, n'a pas souhaité en rester là et elle est donc allée déposer une main courante au commissariat de police de Hyères. Main courante, main leste, main baladeuse, elle sait pourtant mieux qui quiconque, pour avoir siéger 9 ans à ses côtés, qu'il en faut bien plus pour réussir à déstabiliser l'ange blanc de CLOTIS qui, malgré toutes les contestations, reste invaincu depuis deux mandats à Hyères.

Son palmarès est éloquent et, même s'il lui arrive parfois de flirter dangereusement avec les règles, il faut bien avouer que c'est un manager de génie qui régale son public d'exhibitions inédites (lire ici) et de shows à l'américaine dont lui seul a le secret.

Qui d'autre que lui aurait pu en effet organiser un tel spectacle, lors d'une inauguration officielle ; mettant en scène une fonctionnaire bravant son devoir de réserve pour aller voler dans les plumes d'une élue ?

Du jamais vu !!! Chapeau bas, l'artiste...

Nos politiques sont souvent taxés (parfois à juste titre) de schizophrénie. Il reste donc maintenant à savoir si notre coach félicitera sa tigresse de fille pour sa première victoire sur le ring ou s'il préférera au contraire, en tant que Président de la Métropole, sanctionner la fonctionnaire belliqueuse et la traduire en conseil de discipline, comme tant d'autres avant elle (lire ici), pour avoir agressé, selon toute vraisemblance, une des élues de TPM.

Pour tout vous dire, nous avons bien notre petite idée là-dessus...




Article Var-Matin du 4/11/2023
Il y a encore quelques mois, l' 
« incident » 
n'aurait jamais transpiré dans la presse.
Visiblement, le vent commence à tourner
à l'agence hyéroise du journal...


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